Books for Changemakers
Un club de lecture bimensuel en anglais
24/07/2021
Un club de lecture bimensuel en anglais pour vous ressourcer avec d'autres acteurs et actrices du changement. Plongez dans des ressources et des idées importantes et inspirantes, connectez-vous avec des âmes sœurs et explorez votre sagesse intérieure.
Souhaitez-vous parfois avoir plus d'espace pour prendre du recul et avoir une perspective plus large sur votre rôle et votre travail d'acteur ou actrice du changement ? Vous cherchez des occasions de vous connecter à un monde d'idées, d'histoires et de débats pertinents sur le changement, dans un format gérable et sociable ?
Nous sommes heureux et heureuses d'annoncer notre nouveau groupe de lecture Books for Changemakers : une session bimensuelle pour vous connecter, vous ressourcer et vous inspirer, en travaillant sur une variété de thèmes tels que le traumatisme racial et la blancheur, la résilience émotionnelle, le deuil et la perte et l'organisation créative.
Vous êtes invité-e-s à participer à autant de séances que vous le souhaitez. Chaque fois, nous nous concentrerons sur un autre livre, que vous pourrez soit lire en entier, soit explorer à travers des articles librement disponibles ou des interviews d'auteurs que nous partagerons.
Books for Changemakers fait partie du programme Tools for Changemakers d'Initiatives et Changement Suisse.
Prochainement
- 14 septembre 2021, 17:30-19:00 CEST: Resmaa Menakem – Les mains de ma grand-mère: Le traumatisme racialisé et le chemin vers la réparation de nos cœurs et de nos corps. EN SAVOIR PLUS
- 16 November, 17:30-19:00 CEST: Joan Halifax – Standing at the Edge. Trouver la liberté là où la peur et le courage se rencontrent.
« Merci d’avoir fait venir Caux jusqu’à nous ! »
Un récit de Leadership créatif
23/07/2021
Betty Nabuto Mulyalya est facilitatrice pour Femmes Artisans de Paix (Creators of Peace – CoP), en Ouganda, et membre de l’entité nationale d’I&C. Elle travaille en tant que responsable de ressources humaines.
Mon travail me place dans une position de leadership et je me suis donc demandé comment la conférence sur le leadership créatif allait m'aider à devenir un meilleur leader.
La conférence est allée au-delà de mes attentes. J'ai assisté à l’intégralité des webinaires et autres sessions. J'ai été très inspirée par l'exemple de Maria, qui a créé une bibliothèque dans une communauté isolée. Cela m'a fait réfléchir au rôle que je pouvais jouer pour aider à éradiquer l'analphabétisme qui est élevé dans ma communauté.
J'ai également été touchée par le webinaire de Tony intitulé « Pourquoi la mise en réseau est-elle importante ? ». Il a souligné le fait que nous ne pouvions pas tout faire par nous-mêmes. Ses conseils sur la manière de s'ouvrir lorsque l'on travaille en réseau ont été très utiles, faisant ressortir les qualités de leader. J'ai appris que pour être un leader efficace, je devais me remettre en question et m'assurer que j’insufflais de l’énergie à l’équipe que je dirigeais et non l’inverse.
J'ai découvert que nous avions les mêmes aspirations et les mêmes désirs de patience, d'humilité, d’écoute attentive, de pardon et d'empathie comme vertus pour un leadership efficace.
J'ai également aimé la famille rencontrée dans la Breakout Room « Chestnut ». Rachel, Andrea, Daniel et Lorena m'ont fait me sentir comme chez moi. Leur partage honnête sur nos origines, notre situation actuelle et notre avenir étaient remarquables de justesse et plein d’humilité. J'ai découvert que nous avions les mêmes aspirations et les mêmes désirs de patience, d'humilité, d’écoute attentive, de pardon et d'empathie comme vertus pour un leadership efficace. J'ai réalisé que je n’étais pas toujours à l'écoute et que je pouvais me montrer impatiente
Vers la fin de la conférence, l'un des organisateurs, Daniel Clements, s'est excusé de ne pas avoir pu nous emmener à Caux, mais qu’il espérait avoir pu faire venir un peu de Caux chez nous. C'est exactement cela que j'ai ressenti tout au long de la conférence. L'image de Caux en arrière-plan des dirigeant-e-s pendant les sessions, m'a donné l'impression d'être à Caux. Je ne suis jamais allée à Caux en raison de problèmes de visa. Lorsque j'ai reçu un courriel me demandant quel était l'impact de la conférence, c’est tout naturellement que j'ai répondu : « Merci d’avoir fait venir Caux jusqu’à nous ! »
J'étais sincere !
L'image de Caux en arrière-plan des dirigeant-e-s pendant les sessions, m'a donné l'impression d'être à Caux.
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Si vous souhaitez en savoir plus sur la conférence Leadership créatif avant de vous inscrire ou même une fois votre inscription faite, rejoignez-nous pour notre événement JOURNEE PORTE OUVERTE en ligne le dimanche 27 juin de 15h00 à 16h00 GMT ici.
Vous aimeriez en savoir plus sur Leadership créatif 2021 et participer à De l'incertitude aux possibilités?
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Les entreprises durables ont besoin d'un objectif plus grand que le simple profit
Initiatives et Changement Business & Economy 2021
22/07/2021Par Michael Smith
« Les entreprises et les industries ont besoin d'un objectif allant au-delà du profit », a déclaré Sunil Mathur, le directeur général de Siemens Inde et Asie du Sud, avant de poursuivre : « Les objectifs des entreprises sont déterminants et indissociables d’un engagement axé vers les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, la réponse aux défis environnementaux, la diversité de la main-d'œuvre et les valeurs éthiques. »
Une boussole morale pour les entreprises
Sunil Mathur a été le premier à prendre la parole lors de la conférence d’ouverture du Caux Forum Online 2021, marquant le 75e anniversaire du centre Initiatives et Changement Suisse. Cet événement de deux jours s’est tenu les 12 et 13 juillet et avait pour thème « La gouvernance d'entreprise au XXIe siècle, une réponse à la crise systémique ». Il était organisé par Initiatives et Changement Business & Economy, qui organise également des réunions mensuelles sur ce qu’implique la durabilité pour les entreprises.
Sunil Mathur est à la tête d'une société d'ingénierie et d'infrastructure dont le chiffre d'affaires s'élève à 1,4 milliard d’euros et qui emploie près de 10 000 personnes. Il reconnaît que « les attentes des actionnaires sont de plus en plus difficiles à satisfaire », lorsqu'elles entrent en conflit avec les objectifs à long terme du conseil d'administration. « La bourse est impitoyable », a-t-il déclaré.
Il devient essentiel que la croissance vise un objectif plus élevé.
« La croissance n'est durable que si elle touche toutes les parties prenantes », a-t-il ajouté. Il devient essentiel que la croissance vise un objectif plus élevé. Il a invité à passer de la parole aux actes : mon entreprise vit-elle selon une boussole morale ? Est-ce que l’ensemble de ses employé-e-s en profite ?
Siemens opère désormais, a-t-il dit, en suivant l'acronyme DEGREE :
- Décarbonisation ;
- Éthique - une culture de l'intégrité ;
- Gouvernance ;
- Ressources - réduction des déchets ;
- Équité - l'inclusivité ;
- Employabilité - pour tous les employé-e-s.
Siemens, dont le siège est en Allemagne, a connu un cas grave de corruption en 2006, lorsqu'un fonds secret de 40 à 50 millions de dollars destiné à remporter des contrats dans des pays africains a été révélé. Le conseil d'administration avait démissionné dans la foulée. Un nouveau conseil et un nouveau PDG avaient alors été mis en place. Siemens s’est engagée à ne faire que du « business propre ». L'entreprise a connu une telle transformation qu’elle a été élue l'entreprise la plus respectueuse de l'éthique au monde par le Dow Jones .
Sunil Mathur a admis qu'il y avait des dilemmes éthiques, comme l'emploi d'un enfant comme « tea boy ». Un enfant a droit à une éducation, mais il arrive aussi qu’il soit le seul soutien financier de sa famille.
L'humain au cœur des pratiques de l’entreprise
Isabella Bunn, professeur d'éthique des affaires au Regents Park College de l'université d'Oxford et membre du conseil d'administration d'Oxford Analytica, a également mis l'accent sur l’importance des valeurs et de la mission des entreprises. Les entreprises doivent avoir une approche multipartite, englobant la responsabilité environnementale et sociale, la gouvernance d'entreprise et visant la réalisation des ODD. Les avantages que les entreprises apportent à la société leur confèrent une « licence sociale d'exploitation », a-t-elle déclaré. Les conseils d'administration doivent établir la culture des valeurs de l'entreprise et désigner la culture comme un actif de l'entreprise.
Le nouvel accent mis sur la finalité implique de réfléchir à la manière de placer l'humain au centre de la pratique des entreprises.
Madame Bunn, qui est spécialisée dans les aspects éthiques du droit économique, a cité des organisations qui défendent une finalité au-delà du profit. Il s'agit notamment de Caux Round Table for Moral Capitalisme, Oxford Analytica, British Academy Future of the Corporation Programme et du Pacte mondial des Nations unies.
Elle a déclaré que les entreprises devaient mettre leur mission au centre de leur stratégie - un principe permanent pour l'ensemble de l'organisation. Le nouvel accent mis sur la finalité implique de réfléchir à la manière de placer l'humain au centre de la pratique des entreprises.
Engager toutes les parties prenantes
Elise Groulx Diggs est avocate et exerce en droit international (droits humains et droit pénal international). Elle est basée à Washington DC. Experte en gestion de risques dans le cadre de la stratégie de développement opérationnel d'entreprises et de leurs chaînes d'approvisionnement Selon elle, il est nécessaire de « joindre le geste à la parole en s'engageant auprès de toutes les parties prenantes sur la question des droits humains ». Il s'agit notamment d'aborder les violations des droits humains et les dommages climatiques.
Madame Groulx Diggs a fait la distinction entre « l'art de faire le bien » promu par la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et « l'art de ne pas faire de mal » promu par les entreprises et les droits humains, un nouveau domaine de pratique juridique.
Elle a inclus la sensibilisation à la « chaîne d'approvisionnement en amont » dans son approche de l'engagement des parties prenantes, en donnant l'exemple de la tragédie du Rana Plaza à Dacca, au Bangladesh. Plus de 1 100 travailleuses et travailleurs de la confection ont été tué-e-s lorsque le bâtiment s'est effondré en avril 2013. L’usine fabriquait des vêtements pour des marques occidentales dans un bâtiment qui avait été jugé dangereux après l'apparition de fissures dans les piliers en béton. La loi bangladaise, a déclaré Madame Groulx Diggs, a interdit les syndicats qui auraient protégé les droits des travailleuses et travailleurs.
Il faut être optimiste et croire que les choses peuvent changer.
Elle a également souligné les échecs de l'investissement social des sociétés minières, au Pérou, en l'Australie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où les décisions ont été imposées à des milliers de kilomètres de distance sans consultation appropriée ni engagement au niveau local.
Pourtant, a-t-elle ajouté, il faut être optimiste et croire que les choses peuvent changer. Les Principes pour une éducation à la gestion responsable (PRME) des Nations unies impliquent 800 écoles de commerce et de gestion dans l'enseignement des valeurs d'entreprise et de la durabilité.
Elise Groulx Diggs a brièvement présenté son modèle de « galaxie de normes » pour comprendre le nouvel univers juridique qui se développe à l'échelle mondiale. Dans ce modèle, les normes juridiques contraignantes (hard law) rencontrent les mesures juridiques non contraignantes (soft law) par l'intermédiaire de cinq anneaux de responsabilité : les rapports (y compris le triple bilan des personnes, de la planète et du profit) ; le devoir légal de diligence envers les employé-e-s, les fournisseuses et fournisseurs et les autres parties prenantes ; les principes volontaires et les normes industrielles, les contrats et les codes de conduite ; et le soft law (comme les principes directeurs des Nations unies sur les entreprises et les droits humains, les lignes directrices de l'OCDE, les conventions fondamentales de l'OIT, les ODD et le Pacte mondial des Nations unies).
Communauté de confiance
Au cours de la discussion en ligne, les participant-e-s ont souligné que les employé-e-s potentielles souhaitaient travailler pour des entreprises perçues comme étant éthiques, notamment en ce qui concerne des questions telles que le changement climatique.
Sunil Mathur a lancé un appel en faveur de liens de confiance entre l'industrie, les gouvernements et la société civile. Il a été soutenu par l'homme d'affaires nord-irlandais Peter Brew dans son appel à ce qu’Initiatives et Changement agisse « comme un point d'appui pour établir la confiance » entre le monde des affaires, les gouvernements et la société civile. Selon Isabella Bunn, il est nécessaire de créer un « espace sûr » pour le dialogue ou, pour reprendre les termes d’Elise Groulx Diggs, une « communauté de confiance ».
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