Journée Internationale de la Conscience

Par John Bond & Tina Clifton

18/04/2024
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Par John Bond & Tina Clifton

 

Le 5 avril dernier, Initiatives et Changement a accueilli la célébration de la Journée internationale de la conscience à Genève rassemblant quelque 210 participant.e.s entré.e.s symboliquement dans le Palais des Nations Unies par la Porte de la Paix. Cette journée est un appel à prendre conscience du pouvoir de notre interconnexion et à prendre des mesures urgentes pour ouvrir de nouvelles voies de conscience et d'amour pour des sociétés plus justes, plus heureuses et plus pacifiques. L'événement était co-organisé par Sofia Stril-Rever de Be the Love, et Sarah Noble et Ignacio Packer de Caux Initiatives et Changement. 

"Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde", affirmait le Mahatma Gandhi au siècle dernier. À l'aube du nouveau millénaire, nous lui répondons avec Sofia Stril-Rever : "Soyez l'amour que vous voulez voir dans le monde".

 

Day of Conscience 5 April
Salle VII aux Nations Unies, Genève, le 5 avril avec les participant.e.s de la Journée Internationale de la conscience

 

Cette commémoration, qui a lieu tous les 5 avril, est née en 2019 d’une initiative du Royaume de Bahreïn approuvée par l'Assemblée générale des Nations Unies. Cette année, la commémoration de Genève a débuté par les messages d’accueil de Lidiya Grigoreva, cheffe de cabinet du directeur général de l'ONU à Genève, d'Alfonso Gomez, maire de Genève, et de Hasan Moosa Shafaei, chargé d'affaires de Bahreïn. 

Lidiya Grigoreva nous a rappelé que « la Journée internationale de la conscience offrait une opportunité de transmettre à chacun.e des pratiques de culture de la paix et de réflexion silencieuse afin d'approfondir une prise de décision motivée par un souci d’éthique, de créer un monde guidé par la conscience, l'amour et la paix. Un monde de paix, de solidarité et d'harmonie pour toutes et tous. »

 

Day of Conscience 5 April
De droite à gauche: Sarah Noble, Sofia Stril-Rever, Ignacio Packer, Gerald Pillay

 

Gerald Pillay, président d'Initiatives et Changement International, a clôturé ces discours en attirant l'attention sur l’article premier de la Déclaration universelle des droits humains qui affirme que tous les êtres humains sont « doués de raison et de conscience ». Il a déclaré qu'I&C reconnaissait l’importance de la conscience en « cherchant à décerner des orientations et en promouvant la réflexion silencieuse et la pleine conscience comme exercice quotidien. »

« Affirmer l'importance de la conscience ramène notre lutte pour la justice à un niveau personnel et existentiel », a-t-il conclu. « Nous devons explorer noter cœur et notre esprit, nous demander si nous ne sommes pas complices des problèmes du monde, comment nous pouvons demander pardon et pardonner, et comment nous faire la différence en traitant les autres avec plus de gentillesse et de bienveillance. Cette rencontre personnelle - vivre avec une conscience pure, si vous préférez - est la seule qui nous permettra de faire la différence dans la sphère publique et sur la scène mondiale ».’

 

Day of Conscience 5 April
Hajar Bichri (gauche) représentant l'équipe de Leadership creatif, une initiative de la Fondation Caux Initiatives et Changement pour la jeunesse, Sofia Stril-Rever, Ignacio Packer, Sarah Noble

 

Abordant les trois thèmes de la Journée internationale de la conscience, à savoir la conscience, l'amour et la paix, le programme de la journée a réuni en séance plénière ou sous la forme d’ateliers 35 oratrices et orateurs, actives et actifs dans de nombreux pays dans le domaine du rétablissement de la paix, de l’activisme environnemental, de la coopération interreligieuse et des campagnes politiques. Les interventions ont été entrecoupées de chants et de solos de violon, ainsi que de pauses méditation, menées par Sofia Stril-Rever.

Hajar Bichri est venue du Maroc et s'est exprimée à l’occasion du panel consacré à l'amour, une force pour la justice sociale, la paix et l'évolution humaine. « Je suis ici en tant que jeune initiatrice de changement de l'équipe du Leadership créatif », a-t-elle déclaré. « J'ai découvert le pouvoir d’Initiatives et Changement en 2016, lors de ma participation au programme de Caux pour la paix et le leadership. » Hajar Bichri a témoigné d'initiatives menées par ses collègues au Kenya, au Mexique et en Colombie, qui ont permis d'améliorer l'alphabétisation et d'autonomiser les filles en situation de pauvreté. La narration est un élément important de l'approche du Leadership créatif et Hajar Bichri nous rappelle que « dans ce monde façonné par la souffrance, bien que nous n'ayant  pas le pouvoir de mettre fin à la guerre, nous avons le pouvoir de soutenir celles et ceux qui souffrent et le choix d'écouter leurs histoires. »

Réné Longet, maire d'Onex et modérateur du panel, a déclaré : « C'est très inspirant pour nous d'écouter les histoires des jeunes. La sagesse n’attend pas le nombre des années. »

Sarah Noble a présenté le panel pour la paix en reprenant les mots du Haut Commissaire des Nations Unies Volker Türk selon lequel la paix est la mère de tous les droits humains, et en nous appelant chacun·e à réfléchir à ce que nous pouvons faire pour changer le cours des choses. 

 

Day of Conscience 5 April
De gauche à droite : Panel sur la Conscience & Amour pour la Paix avec Lisa Yasko, Yael Deckelbaum, Guila Clara Kessous, Moses Garelik, Sidi Nabil Baraka, Sylvain Machac, Sarah Noble et Sofia Stril-Rever

 

Ces moments ont laissé la place à un échange émouvant avec la lecture du poème Revenge du poète palestinien Taha Muhammad Ali, interprété par l'acteur Sylvain Machac. Moses Garelik, leader spirituel juif, a ensuite témoigné de sa transformation personnelle face aux musulman.e.s après avoir participé à un rassemblement de 100 000 musulman.e.s au Maroc et rencontré Sidi Nabil Baraka (chef spirituel soufi).

Lisa Yasko, membre du Parlement ukrainien, a ensuite exhorté les jeunes à se lancer dans la politique : « C'est un moyen incroyablement important d'insuffler du changement ».

Yael Deckelbaum, musicienne israélienne et militante pour la paix, a exprimé son souhait de voir « les femmes du monde s'unir et mettre fin à la guerre ». Elle a ensuite été rejointe par Guila Clara Kessous, ambassadrice et artiste de la paix pour l'UNESCO, pour interpréter ensemble la chanson « La prière des mères ».

 

Day of Conscience 5 April
De gauche à droite: Alfonso Gomez, Maire de la Ville de Genève, Guila Clara Kessous et Yael Deckelbaum, Sylvain Machac, Sofia Stril-Rever

 

Le panel Conscience réunissait un physicien créatif, un anthropologue et un chercheur sur la conscience des plantes. Tous trois nous ont invité.e.s à réfléchir à la conscience de l'univers, de la terre et des plantes et à examiner comment nous pouvons nous reconnecter à ces forces.

L'après-midi, une session intitulée Walk the Talk s’est tenue, au cours de laquelle Léopoldine Huyghues Despointes, actrice et productrice primée, experte mondiale et défenseuse des personnes en situation d’handicap, a fait part de son combat personnel pour la paix et la manière dont elle s'est rendue compte que « la colère n'était pas la solution. Pour parvenir à une véritable transformation, j'ai compris qu'il n'y avait qu'une seule solution : agir avec amour ! Et rien d’autre ! »

Il est ressorti de ces présentations, et de la peinture centrale de MA2F symbolisant cette journée, que l'art et la culture peuvent être de puissants moyens pour transmettre et réfléchir à la conscience et à l'amour de la paix.

Merci à tous les intervenant.e.s, aux artistes, à l'équipe de soutien technique, aux participant.e.s et à nos formidables organisateurs et organisatrices qui ont fait de cette journée une expérience inoubliable.

Ne manquez pas l'occasion de vous joindre à nous l'année prochaine pour la Journée internationale de la conscience 2025 !
 

Day of Conscience 5 April
Ateliers sur les Objéctifs de développement intérieur avec  Pascale Fressoz et Corentin Biteau, et sur les plantes et arbres qui nous parlent avec Renaud Ruhlmann

 

  • L'enregistrement de l'événement a été consulté plus de 2000 fois. Vous pouvez le visionner ici.
  • Découvrez plus de photos ici.
  • Pour lire une selection des discours, cliquez ici.

 

Photos: Antonin Lechat, Ulrike Ott Chanu, Tina Clifton

Œuvre d'art « Colors 2 Conscience » par Marc-André de Figueres, MA2F, prix Lumière de l'UNESCO 2016 & 2023

 

 

 

 

 

 

 

 

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Salomé Özkan

Originaire du canton de Neuchâtel et titulaire d’un Brevet fédéral de Technicienne du Son, Salomé Özkan est aussi spécialisée dans les domaines de la lumière et de la vidéo. Pendant plus de huit ans, elle a été régisseuse son, lumière et vidéo, ainsi que chargée de production dans de grands théâtres, des salles de concert et centres de congrès en Suisse Romande. Elle a également eu l'occasion de travailler pour plusieurs compagnies, dont le Béjart Ballet Lausanne, sur leurs tournées européennes.

Jessica Afonso

Originaire du canton de Fribourg, Jessica Afonso a toujours vécu et grandi dans le canton du Valais où elle se sent épanouie. Après avoir occupé différents postes au sein de diverses PME, elle a décidé de se réorienter vers les Ressources Humaines et a obtenu son certificat de gestionnaire RH en 2023. Sensible aux besoins des autres et désireuse de continuer à développer ses propres compétences, Jessica attache de l'importance à tisser des relations humaines authentiques et à favoriser un environnement propice à l'épanouissement et au développement personnel.

Offre d'emploi: Technicien.ne de maintenance – Installateur.rice électricien.ne

100%, basé.e à Caux/Suisse

01/04/2024
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100%, basé.e à Caux/Suisse

 

La Fondation Caux Initiatives et Changement cherche un.e technicien.ne de maintenance – Installateur.rice électricien.ne en charge de l’entretien courant de l’ensemble du Caux Palace et intégrant une équipe de 6 personnes.

Ce poste implique un grand esprit de travail en équipe. Il s'agit d’un emploi fixe dans un cadre idyllique et historique. Nous vous proposons un cadre de travail agréable, motivant et stable avec de très belles perspectives d'autonomie.

 

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« Il faut oser être différente! »: Célébrer les femmes de l'ombre au Caux Palace

29/03/2024
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Cette année, à l'occasion de la Journée internationale de la femme et du Mois de l'histoire des femmes 2024, nous avons voulu mettre en lumière quelques-unes des femmes extraordinaires qui ont laissé leur empreinte au Caux Palace et à la Fondation Caux Initiatives et Changement.

L'une de ces femmes est l'archiviste de la Fondation, Eliane Stallybrass. Elle nous a donné accès à son univers si particulier derrière les scènes du Caux Palace où elle œuvre depuis le début des années 2000 pour préserver son histoire riche et pour que cette partie du patrimoine de la Fondation reste intacte et accessible à de futures générations.

 

Eliane Stallybrass archives 2024 credit Antonin Lechat
Eliane au Caux Palace en train de répertorier et scanner des photos (photo: Antonin Lechat)

 

Eliane, quel est ton rôle actuel à Caux Initiatives et Changement et depuis quand? 

Eliane: J'ai travaillé en tant qu'archiviste pour la Fondation Caux Initiatives et Changement depuis le début des années 2000 et je viens de passer la main à mon successeur, Simren Cornut. Mais je continue encore à trier, à scanner et à inventorier des centaines de photos. 

 

Quels étaient les autres rôles que tu as tenus dans le passé ? 

Eliane: J’ai fait un peu de tout : quand j'étais jeune adulte, je faisais partie d'une revue musicale qui voyageait un peu partout pour présenter les idées d'Initiatives et Changement (I&C), comme par exemple en Inde. J'ai également vécu en Afrique du Sud pendant l'époque de l'Apartheid où j'étais impliquée dans des projets d'I&C.

Ici, au Caux Palace, j'avais des positions très variées. J'ai travaillé dans le service qui gérait le logement des participant.e.s des conférences, j'ai été cheffe d’équipe de service dans la salle à manger, j'ai été interprète mais également oratrice pendant des réunions et événements. Je me suis occupée des besoins financiers du centre et j'ai fait des collectes de fonds. J’ai aussi été directrice des opérations des conférences d'été au Caux Palace pendant quelques années. Puis, comme membre et vice-présidente de la Fondation de Caux, j’ai surtout eu un travail administratif.

 

Eliane Stallybrass pictures FANW
Phote de gauche: Eliane (à droite) avec le maire de Delhi, H R Grupta, et Joyce Kneale, Royaume-Uni
Photo de droite: Eliane (à droite) avec l'Ambassador Chiba (Japon) et sa femme à Caux (photo: Christoph Spreng)

 

Quelle était ton activité préférée ?

Eliane: En fait, je n’ai pas eu d’activité préférée, elles venaient naturellement l’une après l’autre.

 

Pourrais-tu nous raconter le rôle et la position des femmes au sein d'Initiatives et Changement dans le passé? 

Eliane: Ce rôle a heureusement évolué. Au début, les femmes mariées voyageaient beaucoup avec leur conjoint pour participer à des activités du mouvement à travers le monde. Les célibataires restaient dans les centres, géraient ces centres et s’occupaient souvent des enfants des couples absents qui travaillaient à l'étranger avec Initiatives et Changement.  Cependant, si elles faisaient partie d'un spectacle ou d'une revue musicale, elles voyageaient, comme je l'ai fait.

En général, le mouvement n’a pas été pionnier dans ce domaine. Les hommes semblaient être les leaders et seules des femmes de grande envergure, comme la Française Irène Laure qui avait été membre de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, avaient voix au chapitre.

 

Eliane Stallybrass archives
De gauche à droite: La première archiviste du Caux Palace, Erika Utzinger et son mari aux archives / Eliane, Cyril Michaud et Brian Thirlaway en train de préparer le déménagement des archives au Archives cantonales à Lausanne (photo: A. Stallybrass) / Journée de déménagement des archives en 2002

 

Est-ce que cela a évolué dans le temps et si oui, comment? 

Eliane: Oui, cela a beaucoup évolué, surtout avec l’arrivée des baby-boomers. Notre génération n'avait pas connu le fondateur du mouvement, Frank Buchman ou Peter Howard, qui avaient été à la tête d'Initiatives et Changement pendant longtemps, et nous avons apporté notre touche personnelle, avec nos propres initiatives et des prises de responsabilité.

Mais les hommes sont restés longtemps « au sommet ». Ce n’est qu’au milieu des années 2000 que la Fondation de Caux a eu enfin une femme présidente. Aujourd’hui, je dirais qu'il n’y a plus de différence dans la prise de responsabilité entre hommes et femmes.

 

Comment est-ce que Initiatives et Changement - et les activités au Caux Palace - t'ont aidé dans tes propres aspirations en tant que femme ? 

Eliane: Je pense qu’au début, je n’avais pas d’aspiration particulière. Nous vivions dans une société bien différente de maintenant et il y avait peu de débouchés professionnels pour les femmes.

Initiatives et Changement et Caux m’ont donné la possibilité de faire beaucoup de choses variées : voyager, être sur scène, diriger des équipes de travail internationales, me familiariser avec des situations politiques ou autres du monde entier, rencontrer des personnes intéressantes et parfois avec des responsabilités - bref, toute une vie que je n’aurais pas eue si j’avais continué dans le travail pour lequel j’avais été formée, à savoir institutrice.

 

S'il y a une femme dans l'histoire du monde avec laquelle tu pourrais discuter autour d'une tasse de thé - quelle serait-elle et pourquoi?

Eliane: Peut-être Jacinda Ardern, l’ancienne première ministre de la Nouvelle Zélande. Elle était politicienne tout en ayant beaucoup d’empathie pour les gens.

 

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Aux archives en train de trier des photos (photo: Antonin Lechat)

 

Parle-nous de ces femmes au sein d'Initiatives et Changement qui ont travaillé "dans l'ombre" derrière les scènes.

Eliane: Ces femmes avaient la notion de service. Elles étaient pragmatiques. Sans elles, le Caux Palace n’aurait pas pu fonctionner. Arriver à Caux et trouver sa chambre prête, aller manger un repas après une réunion avec des légumes et fruits préparés par une équipe très tôt le matin, boire le sacro-saint thé à 4 heures, s'occuper des enfants des autres, répertorier les oeuvres d'art exposées aux murs du Caux Palace, préparer des bouquets de fleurs -  beaucoup ont pris tout cela pour acquis, les hommes surtout. Mais derrière toutes ces tâches, pendant très longtemps, il y n’y avait que des femmes. Du monde entier, d’ailleurs.

 

Pourquoi était-il important pour toi de mettre des femmes en valeur dans le livre 75 ans de récits sur le Caux Palace, qui a été publié en 2021 pour les 75 ans de la Fondation?

Eliane: Pour moi, c'était une évidence. D'ailleurs, l'une de ces femmes derrière les scènes était ma prédécesseur, Erika Utzinger, la toute première archiviste de la Fondation. Elle travaillait au secrétariat à Caux et elle était convaincue qu'il ne fallait pas laisser perdre tous les documents et papiers qui témoignaient de ce qui se passait au Caux Palace. En 1961, elle a donc commencé à ranger chaque papier au bon endroit, par année, par sujet, par personne.

C'est un travail énorme. Patiemment, année après année, elle a rassemblé tout ce qui traînait, créant ainsi un fonds extraordinaire de matériel très international. En 2002, son travail a été récompensée quand nous avons déménagé les premiers mètres linéaires d'histoire du Caux Palace aux Archives cantonales vaudoises à Lausanne. Aujourd'hui, nous avons déjà transmis environ 202 mètres linéaires de matériel, dont 63 films et 4.821 réunions qui ont été numérisés et sont désormais accessibles aux Archives cantonales de Lausanne et en ligne sur la plateforme For a new World.

Ce qui est intéressant avec Erika, c'est qu'elle ne faisait pas beaucoup de bruit. Elle n'a probablement jamais pris la parole depuis l'estrade d'une conférence, mais grâce à son travail aux archives, elle a mis le Caux Palace sur la carte pour les générations à venir.

 

Eliane Stallybrass archives 2024 credit Antonin Lechat
(photo: Antonin Lechat)

 

Comment vois-tu l'avenir pour les femmes, que ça soit dans la Fondation ou en général ? 

Eliane:  Je pense que cela se passe bien. Les femmes sont partout, jouent leur rôle.

 

Quel conseil donnerais-tu aux jeunes femmes d’aujourd’hui ?

Eliane: De ne pas imiter les hommes. Il faut très bien faire son travail, bien sûr, mais qu'elles osent toujours ajouter leur touche personnelle.

Quand j’étais membre du conseil de la Fondation de Caux, je devais quelque fois prendre tout mon courage à deux mains pour oser poser une question dans ce groupe presque essentiellement masculin. J’avais peur de paraître ridicule. Mais je me suis rendue compte souvent que les hommes étaient heureux que je pose ces questions. Ils se les posaient aussi, mais n’avaient pas le courage de le dire à voix haute.

Il faut oser être différente.  

 

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Eliane Stallybrass

Eliane Stallybrass est née à Lausanne en Suisse. Elle étudie à l’école normale de Lausanne pour être institutrice et commence à travailler avec le Réarmement moral (aujourd'hui Initiatives et Changement) en 1968. Elle rejoint alors la troupe du spectacle musical « Il est permis de se pencher au-dehors » (Anything to Declare?). Ce spectacle a été invité en Asie et Australasie. A son retour, elle passe dizaine d’années dans le centre d'Initiatives et Changement à Boulogne-Billancourt. De là, elle participe à des activités en France, en Espagne, en Inde et au Sri Lanka. Dans les années 70 elle participe au lancement et la promotion du « Livre noir et Blanc », en Finlande entre autre. Elle épouse  en 1980 et ils passent ensemble un peu plus d’une année en Afrique du Sud aux côtés de l’équipe d'Initiatives et Changement de ce pays pendant l'époque de l'Apartheid. A leur retour en Suisse, Andrew et Eliane s’installent à Genève, et sont actifs auprès d’organisations ONUsiennes. Eliane entre dans le Conseil de la Fondation de Caux en 1981 et de 1988 à 1997, elle en sera la vice-présidente. De 2008 à 2012, elle est la directrice des opérations dans le Caux palace. Au début des années 2000, elle reprend les archives de Caux, qu’elle continue à soutenir le nouvel archiviste de la Fondation.

 

L'égalité des genres est un objectif que nous devons poursuivre sans relâche. Ensemble, unissons-nous dans la solidarité pour créer un monde où chaque femme peut réaliser son potentiel sans obstacle. C'est en travaillant ensemble, en s'écoutant les un.e.s les autres et en faisant tomber les barrières persistantes que nous construirons une société plus juste et plus inclusive pour toutes et tous.

 

 

 

Par Ulrike Ott Chanu

 

 

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La paix au Moyen-Orient passe par le renforcement des fondements moraux et spirituels de la société

27/03/2024
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En accord avec la déclaration publiée le 25 mars par Initiatives et Changement International, la Fondation Caux Initiatives et Changement affirme son soutien à la résolution 2728 des Nations Unies, première étape vers un cessez-le-feu permanent, la fin de la crise humanitaire à Gaza et la voie vers la paix dans le conflit israélo-palestinien. Voici la déclaration complète ci-dessous :

 

DÉCLARATION CONCERNANT LA CRISE HUMANITAIRE À GAZA

Initiatives et Changement International, une organisation internationale non-gouvernementale (enregistrée en Suisse) et dotée du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), exprime sa solidarité avec les Nations Unies dans leur appel à mettre fin à la crise humanitaire actuelle à Gaza et à trouver une voie pour la paix dans le conflit israélo-palestinien.

Le conflit israélo-palestinien qui se prolonge depuis des décennies, cause des souffrances excessives à toutes les parties. La crise actuelle à Gaza, déclenchée par les événements du 7 octobre 2023, a entraîné la perte d'innombrables vies.

En reconnaissance de la détérioration catastrophique de la situation humanitaire dans les Territoires palestiniens occupés (TPO), en particulier à Gaza, et sans minimiser la gravité de la situation dans d'autres parties des TPO, Initiatives et Changement International soutient l'appel à :

  • un cessez-le-feu immédiat et permanent et un accès illimité à l'aide humanitaire pour répondre aux besoins de tous les résident.e.s des zones touchées
  • le rétablissement des moyens nécessaires pour assurer des conditions de vie dignes à toutes et tous les résident.e.s des zones touchées. Il s'agit d'une situation urgente qui nécessite une action immédiate.

Initiatives et Changement International soutient l'appel lancé par les Nations Unies à tous les dirigeant.e.s du monde pour qu'ils et elles jouent leur rôle dans l'établissement d'une situation de coexistence pacifique entre Israélien.e.s et Palestinien.e.s. Une fois le cessez-le-feu instauré, nous demandons instamment que des mesures substantielles soient mises en place pour résoudre ce long conflit. Cela doit se faire en tenant compte des besoins, des responsabilités et des droits légitimes de tous les habitant.e.s d'Israël et des territoires palestiniens occupés, y compris Gaza, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU.

Un avenir durable et pacifique exige que les Israélien.e.s et les Palestinien.e.s jouissent des mêmes droits économiques, sociaux, culturels, civiques et politiques. Les Palestinien.e.s et les Israélien.e.s méritent les mêmes mesures de sécurité, de liberté, d'opportunités, de respect, de dignité et de droit à l'autodétermination.

Initiatives et Changement a contribué à instaurer la paix entre l'Allemagne et la France après la Seconde Guerre mondiale et à construire la fraternité entre les peuples en conflit dans de nombreux pays. Nous sommes capables et désireux de contribuer aux efforts de paix de manière indépendante et en partenariat avec d'autres organisations partageant les mêmes valeurs. Nous nous engageons également à participer à toute initiative locale visant à instaurer une paix durable au Moyen-Orient.

Initiatives et Changement cherche à renforcer les fondements moraux et spirituels de la société et croit que le changement dans le monde commence par un changement dans nos propres vies. Nous encourageons les individu.e.s à rechercher la paix au sein de leur communauté, de leur nation et dans le monde entier.

 

Publié par :

Professeur Gerald J. Pillay, Président d'Initiatives et Changement International
au nom du Conseil international d'Initiatives et Changement International

 

 

 

 

 

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Simren Cornut

Titulaire d'un Master en histoire contemporaine de l'Université de Lausanne, Simren Cornut exerce aujourd’hui comme archiviste dans le secteur privé. Il s'est formé auprès de différents services d’archives, universitaires et cantonaux, et termine cette année un Master in Advanced Studies en archivistique à l’Université de Berne. 

Que signifie «être chez moi»?

15/03/2024
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Face à l'escalade des conflits dans le monde, les arts apparaissent comme une force puissante pour remettre en question les idées fausses et favoriser des perspectives positives. Le rôle central des artistes dans la sensibilisation créative n'a jamais été aussi important. L'été dernier, au Caux Forum, trois artistes remarquables ont proposé des réflexions profondes sur des réalités diverses. 

Un théâtre sombre éclairé par une lumière tamisée bleue et violette, juste assez pour voir où l'on va sans trébucher. Dans un coin, une guitare acoustique qui joue une musique éthérée, obsédante et belle. Une série de photos projetées au plafond. Et une femme, assise seule sur la scène devant un feu de camp, sculptant des bâtons de bois pour en faire des piquets afin de protéger sa maison, tandis que derrière elle, une projection vidéo la montre allongée dans un récipient en verre dans l'eau froide d'une rivière.  

Parler n'a pas sa place, même chuchoter est perçu comme une perturbation. Écouter, regarder, écrire semble être la meilleure façon d'absorber ce qui se passe. La musique ne s'arrête jamais, pas plus que la femme sur scène, qui sculpte les piquets de bois sur le feu au milieu d'une guerre, loin de chez elle. 

Entre les rangées de sièges vides, il y a des panneaux, comme dans un labyrinthe, avec des mots en gras : "CHEZ MOI?". Ceux et celles qui visitent sont discrètement invité.e.s à réfléchir à leur définition du foyer avant de partir. 

Cette installation d'art visuel évocatrice, présentée au Caux Palace pendant le Caux Forum 2023 par les artistes ukrainiennes Polina Kuznietsova et Kateryna (Katya) Tretiakova, aux côtés du musicien norvégien Sveinung Nygaard, offre un témoignage poignant du pouvoir de l'art dans la promotion de l'empathie et de la compréhension au milieu de la tourmente. 

 

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L'installation artistique "CHEZ MOI ?" au théâtre du Caux Palace lors du Caux Forum 2023 (photo : Kateryna Tretiakova)

 

Polina et Katya, parlez-nous de vous !

Polina : Je m'appelle Polina Kuznietsova, je suis une artiste de Kharkiv, en Ukraine, et je fais des expositions. La plupart du temps, je fais de la peinture, mais je m'intéresse aussi à la psychologie analytique.

Katya : Je m'appelle Kateryna - ou Katya - Tretiakova et je vis également en Ukraine. Je suis photographe et psychologue.

 

Êtes-vous toutes les deux des artistes à plein temps ou l'art est-il un passe-temps pour vous ? 

Polina : Il y a eu des situations tendues dans ma vie où je me demandais si je devais devenir une artiste à plein temps ou non, et à chaque fois, j'ai ressenti cela comme une crise. Mais comment ne pas être une artiste quand je suis une artiste ?

Katya : Pour moi, c'est un peu différent. J'ai commencé à étudier la psychologie, mais la photographie a toujours été mon hobby. À un moment donné, c'est devenu ma profession. Mais lorsque j'aurai terminé mes études, j'envisage de combiner les deux et d'introduire un sens plus thérapeutique de la psychologie dans la photographie. C'est une chose que je n'aurais jamais cru possible à l'origine. Mais il existe une branche de la psychologie qui s'appelle la photothérapie. Il s'agit d'aborder et de parler des sentiments par le biais d'images, de la photographie. Il existe différentes techniques, comme choisir une photo qui illustre ce que je ressens et en parler, ou choisir une photo qui me semble importante et en parler. J'adore parler de cela ! (elle rit).

 

Polina and Katya: Home sign credit: Katya
L'une des banderoles installées sur les marches du théâtre du Caux Palace (photo : Kateryna Tretiakova)

 

Pensez-vous que la combinaison de ces deux domaines sera importante pour votre pays et ses habitants ?

Katya : Lorsque la guerre a commencé, je me demandais ce que je pouvais faire pour mon pays. Au début, je me suis dit que je devrais peut-être aller au front, mais franchement, je ne suis pas une grande guerrière. Mais la photographie et la psychologie peuvent aider les autres, alors j'espère pouvoir être utile grâce à ce que j'aime faire.

 

Le projet artistique que vous avez présenté à Caux s'intitule "CHEZ MOI" ? Pourquoi y a-t-il un point d'interrogation à la fin ?

Polina : Le thème de la maison me préoccupe beaucoup parce que chez moi, en ce moment, tout ne va pas bien et c'est quelque chose auquel je pense constamment. Lorsque je voyage, je pense toujours à ce que je peux faire pour me sentir chez moi. Il n'y a pas longtemps, je suis allée dans ma maison d'origine. Mais je ne me sentais plus vraiment chez moi. Il manquait quelque chose. Il manquait quelque chose. Je suppose que c'était la sécurité. 

 

Pour vous, où est votre maison ?

Polina : C'est une bonne question. Mon pays, c'est l'Ukraine. Ma maison, c'est Kharkiv. C'est là que se trouvent ma famille et mes ami.e.s. Mais maintenant, c'est si difficile d'y aller et d'avoir tout cela.

 

Polina and Katya: collage 3 photos, credit: Katya
De gauche à droite : Polina en train de sculpter du bois. Projection au plafond d'une des photos de Katya. Sveinung jouant pendant la représentation. (photos : Kateryna Tretiakova)

 

Dans l'installation artistique, il y a aussi une vidéo où l'on peut vous voir dans un récipient en verre dans l'eau. Qu'est-ce qui vous a fait penser à cette idée d'être dans l'eau tout en étant visible ?

Polina : J'ai écrit un long article à ce sujet. Je pensais surtout à l'attaque d'une centrale électrique en Ukraine et je réfléchissais à différentes significations. Le récipient en verre pourrait représenter une partie d'un musée d'anatomie et j'étais là, comme un objet ou comme une expression, essayant d'imaginer ce que cela pouvait être d'être dans l'eau froide. Il faisait très froid et je suis restée 85 minutes en tout. Je n'avais pas vraiment réfléchi auparavant à la durée pendant laquelle je resterais dans l'eau. À l'origine, je voulais faire cette performance dans un autre lieu, mais j'ai choisi celui-ci parce qu'il me plaisait vraiment.

 

Katya, parlez-moi de votre rôle dans le projet artistique.

Katya : J'ai réalisé ce projet avec une amie dans mon pays. C'est une photographe et une artiste qui s'est rendue dans différents endroits et qui a également rendu visite à des militaires. Elle a été en première ligne et j'ai pensé qu'il serait intéressant d'en parler et d'exprimer à travers son histoire ce que d'autres personnes peuvent vivre. Dans l'installation artistique "CHEZ MOI ?", nous avons projeté certaines de mes photos au plafond et j'ai lu à haute voix nos points de vue personnels sur la maison au public.


Lorsque vous êtes dans le théâtre en tant que spectateur ou spectactrice, vous leur demandez d'écrire ce que vous ressentez.

Katya : Oui, je demande à certain.e.s spectateurs et spectatrices : "Qu'est-ce que cela signifie pour vous, être chez vous ? Pouvez-vous me dire ce que vous ressentez quand vous y pensez ?". Certain.e.s partagent, mais d'autres décident de garder leurs émotions pour eux et elles. 

 

Polina and Katya: SVeinung playing credit: Katya
Sveinung et Polina (photo: Kateryna Tretiakova)

 

Il y a une contradiction lorsque vous êtes dans la pièce - la lumière et la musique vous donnent l'impression d'être dans un cocon, c'est... agréable. D'un autre côté, le sujet n'est absolument pas "agréable". La façon dont vous avez préparé le décor était-elle délibérée ?

Katya : C'est probablement ce que vous avez ressenti personnellement. En fait, je suis heureuse que vous ayez ressenti qu'il était agréable d'être là, même si le sujet était si difficile. Certaines personnes se sont senties mal en général. Mais chacun.e a le droit d'avoir ses propres sentiments.

 

Pensez-vous qu'il y a des limites à ce que l'art peut faire, par exemple dans une situation comme celle que vous vivez en Ukraine ?

Katya : Ma réponse est courte : l'art n'a pas de limites !

 

Qu'est-ce qui vous encourage le plus en tant qu'artiste ? Qu'est-ce qui vous fait vibrer ?

Polina : Pour moi, l'art est une sorte de reflet de ce qui se passe à l'intérieur et à l'extérieur de moi.

 

Polina and Katya stakes photo: Sveinung Nygaard
Après le spectacle : les piquets installés dans les jardins du Caux Palace en guise de protection symbolique (photo : Sveinung Nygaard)

 

Qu'est-ce qui vous attend en tant qu'artiste ?

Katya : J'espère pouvoir utiliser la photographie et mes connaissances en psychologie pour aider les gens à retrouver la confiance qu'ils ont perdue à la suite d'événements traumatisants dans leur vie, et j'aimerais aider les personnes souffrant de SSPT (syndrome de stress post-traumatique) à revenir à la vie.

 

Pensez-vous que votre installation artistique a sa place ici à Caux, qu'elle est importante ? Qu'espérez-vous de cette installation au Caux Palace ?

Polina : Après les attentats, quand quelque chose de vraiment terrible s'est produit, j'ai réalisé que le monde n'y prêtait pas beaucoup d'attention. Lorsque je suis venue ici avec cette performance, j'espérais partager cela et j'espère qu'à Caux, il y aura des gens qui le verront et le remarqueront. Une autre raison d'amener le projet ici était aussi que c'est un moyen d'exprimer ce que je ressens.

Katya : Je pense que cela joue un rôle important ici, surtout pour les gens qui ne savent pas grand-chose de ce qui se passe. Nous n'avons pas seulement réalisé plusieurs performances pendant le Caux Forum, mais nous voulions aller encore plus loin en faisant réfléchir les gens. Après que Polina a fini de sculpter les bâtons de bois pour en faire des piquets pointus, nous sommes allé.e.s dans les jardins du Caux Palace et nous les avons plantés dans le sol, comme une clôture, en guise de protection symbolique pour Caux.

 

C'est la première fois que vous venez au Caux Palace. Que ressentez-vous en vous retrouvant dans cet environnement avec tant de personnes venues du monde entier ?

Katya : C'est très excitant, je dois l'avouer. J'ai rencontré et discuté avec des gens de pays où je ne suis jamais allée et avec lesquels je n'avais jamais réussi à parler auparavant. C'est très intéressant pour moi d'entendre des opinions que je ne partage pas toujours, mais simplement de voir et d'entendre la différence.

 

Image
De gauche à droite : Kateryna Tretiakova, Polina Kuznietsova, Sveinung Nygaard. (photo : Kateryna Tretiakova)

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A propos des artistes

Polina

Polina Kuznietsova est née en 1985 à Kharkiv, en Ukraine. Elle est diplômée de la Kharkiv Art Academy of Design and Arts à la Faculté des beaux-arts, avec une spécialisation en peinture de chevalet. Elle se consacre aux beaux-arts depuis 2008, a participé à des expositions internationales et ses peintures font partie de collections privées en Ukraine, aux États-Unis, en Estonie, en Chine et aux Philippines. Son art a été qualifié de "réalisme magique" et ses peintures montrent souvent l'espace des rêves plutôt que le temps et la réalité. Polina préfère combiner le volume avec des éléments décoratifs plutôt qu'avec la perspective. Dans ses textes et ses peintures, elle réfléchit aux événements extérieurs et aux processus personnels internes. Depuis février 2022, elle concentre toute sa créativité et ses pensées sur la sensibilisation aux événements qui se déroulent dans son pays. Comme il ne lui est pas facile, dans les circonstances actuelles, de consacrer beaucoup de temps à s'exprimer avec des techniques de peinture, Polina s'est également engagée dans l'art médiatique et la performance, où elle apprécie la technique de la réaction rapide et immédiate aux événements. 

 

Katya right-facing

Kateryna (Katya) Tretiakova est née à Kremenchuk, en Ukraine. Elle est photographe et suis actuellement des études de psychologie. Ses genres préférés en photographie sont les portraits et l'image corporelle. Pour elle, l'appareil photo est un outil qui l'aide à figer un moment afin "d'attraper une petite pensée dans les yeux d'une personne". Katya se passionne pour la combinaison de ses deux activités afin de pouvoir aider les autres à surmonter les traumatismes et les périodes difficiles de leur vie : "Ils peuvent sembler être des domaines très différents, mais dans mon esprit, ils sont très proches. (...) Les deux, la conversation et la photographie, peuvent guérir si l'auditeur/le spectateur ou l'auditrices/la spectatrice est attentif.ve, tolérant.e et ouvert.e d'esprit".

 

 

Sveinung Nygaard

Sveinung Nygaard est originaire de Norvège et travaille comme compositeur professionnel. Il est titulaire d'une maîtrise en production audio de l'université de Westminster. Il a composé de la musique pour le championnat du monde de handball au Qatar, la série télévisée Freej à Dubaï et a son propre projet musical appelé FLYT qui explore la façon dont la musique peut unir une mosaïque de cultures. Sveinung croit qu'il faut raconter des histoires avec la musique et connecter les gens. Sveinung a donné plusieurs représentations l'année dernière lors du Caux Forum 2023, notamment lors de la cérémonie d'ouverture et de l'installation artistique "CHEZ MOI ?

 

 

 

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À Initiatives et Changement, les arts ont toujours joué un rôle important dans la création de liens entre les gens et de passerelles pour surmonter les divisions de notre monde. Notre concept d'une hospitalité pour le changement ne consiste pas seulement à offrir le meilleur accueil et le meilleur service possible au Caux Palace, mais aussi à reconnaître le pouvoir de l'expression artistique pour promouvoir la compréhension, la confiance, la construction de la paix et le changement social positif. Nous sommes donc ravi.e.s que le théâtre du Caux Palace continue à servir cet objectif et nous nous réjouissons de pouvoir proposer d'autres événements inspirants.

 

Interview & vidéo : Ulrike Ott Chanu

 

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Sarah Noble: Créer des réseaux avec la Genève Internationale

01/03/2024
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Nous sommes ravi.e.s d'accueillir Sarah Noble qui a rejoint notre équipe en tant que nouvelle responsable de l'engagement globale à la Genève internationale.

Sarah a consacré sa carrière à la promotion de la paix pour un monde meilleur et est passionnée par l'utilisation du pouvoir de la narration pour construire la paix entre les individu.e.s et pour la planète dans son ensemble. Dans sa conférence TEDx, Storytelling is Our Real-Life Superpower, elle nous invite à utiliser cette capacité pour faire face aux questions existentielles de notre époque et créer un avenir meilleur.

Avant de rejoindre notre fondation, Sarah a occupé des postes de direction dans des organisations internationales axées sur la consolidation de la paix, les questions humanitaires et les médias indépendants. Elle apporte avec elle plus de 20 ans d'expérience dans la communication stratégique, la collecte de fonds et les partenariats dans le domaine de la paix et de la sécurité internationales. Sarah est également cofondatrice et conservatrice des Pourparlers de paix et a organisé plus de 20 éditions de l'événement dans plus de 8 pays, avec une audience cumulée dépassant les 8 000 participant.e.s. 

Dans ses nouvelles fonctions, Sarah jouera un rôle clé dans la représentation stratégique et de haut niveau de la Fondation de Caux aux Nations unies, lors d'événements extérieurs, dans des groupes de travail de haut niveau et dans le cadre de partenariats. En construisant et en exploitant des réseaux et des alliances, elle contribuera à renforcer l'impact et la portée de la Fondation de Caux au sein de la Genève internationale, et à consolider le rôle du Caux Palace en tant que centre pour les objectifs de développement intérieur.

 

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Questions-Réponses avec Sarah Noble

 

Parlez-nous de votre parcours, Sarah.

Je travaille dans le secteur de la paix et de la sécurité. J'ai travaillé pendant de nombreuses années dans une organisation de consolidation de la paix et dans le secteur des médias à but non lucratif.

 

Qu'est-ce qui vous passionne dans votre travail ?

Je suis vraiment passionnée par le rôle que jouent les histoires, par la façon dont nous comprenons le monde et par la façon dont nous provoquons le changement. Le changement, qui commence par chacun d'entre nous, est l'un des éléments fondamentaux des Initiatives de Changement et je suis donc ravie de faire partie de l'équipe de la Fondation de Caux.

 

Qu'est-ce qui vous a incité à rejoindre la Fondation Caux Initiatives et Changement ?

J'étais motivée de rejoindre la Fondation en raison de sa mission qui consiste à promouvoir une société plus juste et plus pacifique. C'est le genre de monde dans lequel je veux vivre et chaque jour, je veux faire de mon mieux afin de m'assurer que moi, mes enfants et nous tous et toutes puissions vivre dans un monde plus pacifique.

 

Quel est votre endroit préféré au Caux Palace ?

C'est la grande salle où se déroulent les Caux Forum chaque année en juillet, comme les deux forums qui auront lieu cet été sur les objectifs de développement intérieur et sur la démocratie. Ce n'est pas seulement la beauté de cette salle qui m'émerveille, mais aussi tous ces moments importants de construction de la paix qui ont eu lieu ici même, comme la réconciliation entre Allemands et Français après la Seconde Guerre mondiale, les dialogues pour promouvoir la paix dans la région des Grands Lacs au début des années 2000, ou le lancement de l'initiative internationale des femmes Creators of Peace.

Bienvenue dans l'équipe, Sarah, et bonne chance pour cette nouvelle aventure !

 

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