Géraldine Dardel travaille pour la Fondation en tant que responsable de l'excellence opérationnelle. Avec une expérience significative en tant que directrice des opérations en agence de communication en Suisse, ainsi qu'une immersion enrichissante à New York dans les domaines de l'événementiel et de la restauration, Géraldine conjugue compétence et passion. Profondément attachée à notre magnifique région lémanique, elle aspire à mettre à profit son savoir-faire au sein de Caux Initiatives et Changement, avec une approche humaine et engagée.
La journaliste espagnole Victoria Martín de la Torre est passionnée par l'Europe, la diversité et les relations interconfessionnelles. Après avoir été pendant 15 ans attachée de presse du groupe des socialistes et démocrates au Parlement européen, et avec deux ouvrages à son actif, elle travaille actuellement au service de recherche du Parlement européen, qui fournit des études académiques aux député.e.s européen.ne.s, et elle termine actuellement un doctorat portant sur ce que les pionniers de l'Union européenne de l'après-Seconde Guerre mondiale peuvent enseigner à l'Europe contemporaine.
Comme étude de cas, Victoria a choisi l'ancien Young Ambassadors Programme de Caux Initiatives et Changement, un programme de formation intensive pour les jeunes Européen.e.s qui aspirent à jouer un rôle actif dans la transformation de la société. L'objectif de ce programme est de les doter d'outils de réflexion et de compétences pratiques pour instaurer un changement durable, de renforcer leur conviction quant à l'avenir de l'Europe et de les mettre en relation avec un réseau de jeunes engagés partageant les mêmes aspirations.
Victoria rappelle que lorsque l'Union européenne a été créée, elle était connue sous le nom de Communauté européenne. Elle explique que les pères fondateurs ont puisé leur définition de la "communauté" dans les écrits du théologien et philosophe du XIIIe siècle, Saint Thomas d'Aquin.
"Selon Aquin, dans une communauté, tous les membres sont libres de participer. Ils sont égaux, renoncent à leur intérêt personnel et recherchent le bien commun. Il disait aussi que l'intérêt commun est bien plus que la somme des intérêts individuels des États membres". Cette définition de l'intérêt commun figure dans les traités qui ont créé la Communauté européenne.
Il existe des modèles juridiques et institutionnels pour l'intégration européenne, explique Victoria, mais les pères fondateurs ont soutenu que l'on ne peut construire une communauté que si les gens ordinaires se rassemblent. Robert Schuman, homme politique français et l'un des pères fondateurs de l'UE, a déclaré que l'Europe n'est pas un concept géographique, mais un état d'esprit. Cet état d'esprit implique l'acceptation de la différence. C'est pourquoi je pense que le dialogue interculturel est si important."
Pour son doctorat, elle a choisi trois programmes pour tester sa théorie selon laquelle le dialogue interculturel construit la communauté : Le Young Ambassadors Programme de Caux (2015 - 2021), qui a rassemblé de jeunes Européen.ne.s pour explorer le lien entre changement personnel et changement global ; Belieforama, un réseau de petites ONG qui propose des formations pour vaincre l'antisémitisme et l'islamophobie en s'attaquant aux stéréotypes et aux préjugés ; et la Anti-Rumour Strategy, promue par les mairies de différents pays et par l'UE, qui lutte contre les préjugés à l'égard des immigré.e.s.
Victoria a constaté que ces trois programmes considèrent les individus comme des êtres relationnels et que chacun d'eux favorise la création de liens. "Si l'on supprime les obstacles, les êtres humains sont conçus pour se connecter", dit-elle, tout en soulignant que la question reste de savoir ce qui se passe lorsque les gens rentrent chez eux.
Lorsque Victoria a interrogé les participant.e.s, les facilitateurs et facilitatrices des trois programmes, elle a découvert non seulement des similitudes, mais aussi des éléments surprenants : "La plupart des participant.e.s ont exprimé que les projets avaient semé une graine en eux, leur permettant, à l'avenir, de corriger leurs réactions spontanées basées sur la peur ou les préjugés. J'avais anticipé que les amitiés durables constitueraient la clé, mais ce n'était pas le cas pour tout le monde. La prise de conscience était jugée comme étant l'aspect le plus crucial."
Elle a demandé aux participant.e.s si les programmes les avaient rendu.e.s plus disposé.e.s à avoir des ami.e.s d'un autre groupe. "Au moins la moitié d'entre eux et elles ont répondu par la négative, peut-être parce que les personnes qui s'inscrivent à ces programmes sont de toute façon déjà prêtes à rencontrer l'autre groupe. Mais ils ont tous et toutes senti qu'ils et elles avaient la responsabilité de multiplier le processus qu'ils et elles avaient vécu, même si ce n'était qu'auprès de leur famille et de leurs ami.e.s."
Lorsque Victoria a participé à la conférence Pour relancer une Europe inachevée à Caux en 2016, son point fort a été les petits groupes, dits groupes de communauté, qui se réunissaient pour des moments de réflexion et de partage silencieux. "C'est ce qui m'a le plus rapprochée des autres participant.e.s. J'adore Initiatives et Changement et son principe selon lequel le changement commence par soi-même".
Au vu de son expérience personnelle, elle a été surprise d'entendre les personnes interrogées déclarer que les informations et les connaissances qu'elles avaient acquises étaient aussi importantes que les relations humaines : "Même si vous établissez un contact humain, il se peut que vous ayez encore des idées fausses. Si vous n'abordez pas ces questions, la connexion reste très superficielle. L'esprit et le cœur doivent aller de pair".
On ne peut construire une communauté que si les gens ordinaires se rassemblent. (...) L'Europe n'est pas un concept géographique, mais un état d'esprit. Cet état d'esprit implique l'acceptation de la différence. C'est pourquoi je pense que le dialogue interculturel est si important.
La passion de Victoria pour les échanges interculturels remonte à "la meilleure année de sa vie", lorsqu'elle était étudiante en master à New York, à l'âge de 23 ans. Après avoir grandi à Madrid dans une famille espagnole "classique", elle s'est retrouvée à étudier avec des camarades de classe du monde entier. "Mes cinq meilleurs ami.e.s étaient juifs ou juives, musulman.e.s et chrétien.ne.s."
À l'époque, elle ne croyait pas en Dieu, mais ces amitiés l'ont amenée à reconsidérer sa position : "Je ne savais pas quelle religion choisir, alors je me suis impliquée dans le dialogue interreligieux". Aujourd'hui, elle est une catholique engagée et a fondé en 2009 le Forum Abraham pour le dialogue interreligieux et interculturel, basé à Madrid.
Victoria ne peut s'empêcher de penser qu'avec le changement de nom de la Communauté européenne à l'Union européenne en 1992, quelque chose a été perdu : "Pour beaucoup de gens, c'est devenu un projet économique au lieu d'une communauté." Mais elle est convaincue que l'expérience de Covid a permis de remédier à cette situation : "Les Européen.ne.s ont réalisé qu'ils et elles avaient besoin les un.e.s des autres et les craintes de voir d'autres pays suivre l'exemple du Brexit au Royaume-Uni ne se sont pas concrétisées jusqu'à présent."
Dans le même temps, elle s'inquiète de la montée du nationalisme et des attitudes négatives à l'égard des migrant.e.s. "Dans l'UE, on parle beaucoup de la citoyenneté européenne et des droits des citoyens. C'est une bonne chose. Mais qu'en est-il de ceux et celles d'entre nous qui ne sont pas des citoyen.ne.s ? Les migrant.ne.s qui arrivent par bateau d'Afrique ne voteront pas et ne paieront pas d'impôts, du moins pour l'instant. Mais cela ne signifie pas qu'ils et elles ne sont pas des personnes. Je ne pense pas que l'on puisse avoir une véritable Communauté européenne selon les pères fondateurs si elle ne s'adresse qu'aux citoyen.ne.s. Elle doit s'adresser aux personnes."
Je ne pense pas qu'une véritable Communauté européenne, telle que l'envisageaient les pères fondateurs, puisse être réalisée si elle se limite à s'adresser uniquement aux citoyen.ne.s. Elle doit s'adresser à toutes les personnes.
La démocratie recule actuellement dans le monde entier. Si le vent doit tourner, ceux et celles d'entre nous qui vivent dans des démocraties ont un rôle vital à jouer. La démocratie ne peut pas être mise en œuvre de l'extérieur, et chaque société doit développer sa propre façon de permettre une gouvernance par le peuple pour le peuple. Mais quelle que soit sa forme, elle dépend d'une citoyenneté éduquée, d'une gouvernance juste, d'une économie inclusive et de médias honnêtes.
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Le 5 avril dernier, Initiatives et Changement a accueilli la célébration de la Journée internationale de la conscience à Genève rassemblant quelque 210 participant.e.s entré.e.s symboliquement dans le Palais des Nations Unies par la Porte de la Paix. Cette journée est un appel à prendre conscience du pouvoir de notre interconnexion et à prendre des mesures urgentes pour ouvrir de nouvelles voies de conscience et d'amour pour des sociétés plus justes, plus heureuses et plus pacifiques. L'événement était co-organisé par Sofia Stril-Rever de Be the Love, et Sarah Noble et Ignacio Packer de Caux Initiatives et Changement.
"Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde", affirmait le Mahatma Gandhi au siècle dernier. À l'aube du nouveau millénaire, nous lui répondons avec Sofia Stril-Rever : "Soyez l'amour que vous voulez voir dans le monde".
Cette commémoration, qui a lieu tous les 5 avril, est née en 2019 d’une initiative du Royaume de Bahreïn approuvée par l'Assemblée générale des Nations Unies. Cette année, la commémoration de Genève a débuté par les messages d’accueil de Lidiya Grigoreva, cheffe de cabinet du directeur général de l'ONU à Genève, d'Alfonso Gomez, maire de Genève, et de Hasan Moosa Shafaei, chargé d'affaires de Bahreïn.
Lidiya Grigoreva nous a rappelé que « la Journée internationale de la conscience offrait une opportunité de transmettre à chacun.e des pratiques de culture de la paix et de réflexion silencieuse afin d'approfondir une prise de décision motivée par un souci d’éthique, de créer un monde guidé par la conscience, l'amour et la paix. Un monde de paix, de solidarité et d'harmonie pour toutes et tous. »
Gerald Pillay, président d'Initiatives et Changement International, a clôturé ces discours en attirant l'attention sur l’article premier de la Déclaration universelle des droits humains qui affirme que tous les êtres humains sont « doués de raison et de conscience ». Il a déclaré qu'I&C reconnaissait l’importance de la conscience en « cherchant à décerner des orientations et en promouvant la réflexion silencieuse et la pleine conscience comme exercice quotidien. »
« Affirmer l'importance de la conscience ramène notre lutte pour la justice à un niveau personnel et existentiel », a-t-il conclu. « Nous devons explorer noter cœur et notre esprit, nous demander si nous ne sommes pas complices des problèmes du monde, comment nous pouvons demander pardon et pardonner, et comment nous faire la différence en traitant les autres avec plus de gentillesse et de bienveillance. Cette rencontre personnelle - vivre avec une conscience pure, si vous préférez - est la seule qui nous permettra de faire la différence dans la sphère publique et sur la scène mondiale ».’
Abordant les trois thèmes de la Journée internationale de la conscience, à savoir la conscience, l'amour et la paix, le programme de la journée a réuni en séance plénière ou sous la forme d’ateliers 35 oratrices et orateurs, actives et actifs dans de nombreux pays dans le domaine du rétablissement de la paix, de l’activisme environnemental, de la coopération interreligieuse et des campagnes politiques. Les interventions ont été entrecoupées de chants et de solos de violon, ainsi que de pauses méditation, menées par Sofia Stril-Rever.
Hajar Bichri est venue du Maroc et s'est exprimée à l’occasion du panel consacré à l'amour, une force pour la justice sociale, la paix et l'évolution humaine. « Je suis ici en tant que jeune initiatrice de changement de l'équipe du Leadership créatif », a-t-elle déclaré. « J'ai découvert le pouvoir d’Initiatives et Changement en 2016, lors de ma participation au programme de Caux pour la paix et le leadership. » Hajar Bichri a témoigné d'initiatives menées par ses collègues au Kenya, au Mexique et en Colombie, qui ont permis d'améliorer l'alphabétisation et d'autonomiser les filles en situation de pauvreté. La narration est un élément important de l'approche du Leadership créatif et Hajar Bichri nous rappelle que « dans ce monde façonné par la souffrance, bien que nous n'ayant pas le pouvoir de mettre fin à la guerre, nous avons le pouvoir de soutenir celles et ceux qui souffrent et le choix d'écouter leurs histoires. »
Réné Longet, maire d'Onex et modérateur du panel, a déclaré : « C'est très inspirant pour nous d'écouter les histoires des jeunes. La sagesse n’attend pas le nombre des années. »
Sarah Noble a présenté le panel pour la paix en reprenant les mots du Haut Commissaire des Nations Unies Volker Türk selon lequel la paix est la mère de tous les droits humains, et en nous appelant chacun·e à réfléchir à ce que nous pouvons faire pour changer le cours des choses.
Ces moments ont laissé la place à un échange émouvant avec la lecture du poème Revenge du poète palestinien Taha Muhammad Ali, interprété par l'acteur Sylvain Machac. Moses Garelik, leader spirituel juif, a ensuite témoigné de sa transformation personnelle face aux musulman.e.s après avoir participé à un rassemblement de 100 000 musulman.e.s au Maroc et rencontré Sidi Nabil Baraka (chef spirituel soufi).
Lisa Yasko, membre du Parlement ukrainien, a ensuite exhorté les jeunes à se lancer dans la politique : « C'est un moyen incroyablement important d'insuffler du changement ».
Yael Deckelbaum, musicienne israélienne et militante pour la paix, a exprimé son souhait de voir « les femmes du monde s'unir et mettre fin à la guerre ». Elle a ensuite été rejointe par Guila Clara Kessous, ambassadrice et artiste de la paix pour l'UNESCO, pour interpréter ensemble la chanson « La prière des mères ».
Le panel Conscience réunissait un physicien créatif, un anthropologue et un chercheur sur la conscience des plantes. Tous trois nous ont invité.e.s à réfléchir à la conscience de l'univers, de la terre et des plantes et à examiner comment nous pouvons nous reconnecter à ces forces.
L'après-midi, une session intitulée Walk the Talk s’est tenue, au cours de laquelle Léopoldine Huyghues Despointes, actrice et productrice primée, experte mondiale et défenseuse des personnes en situation d’handicap, a fait part de son combat personnel pour la paix et la manière dont elle s'est rendue compte que « la colère n'était pas la solution. Pour parvenir à une véritable transformation, j'ai compris qu'il n'y avait qu'une seule solution : agir avec amour ! Et rien d’autre ! »
Il est ressorti de ces présentations, et de la peinture centrale de MA2F symbolisant cette journée, que l'art et la culture peuvent être de puissants moyens pour transmettre et réfléchir à la conscience et à l'amour de la paix.
Merci à tous les intervenant.e.s, aux artistes, à l'équipe de soutien technique, aux participant.e.s et à nos formidables organisateurs et organisatrices qui ont fait de cette journée une expérience inoubliable.
Ne manquez pas l'occasion de vous joindre à nous l'année prochaine pour la Journée internationale de la conscience 2025 !
L'enregistrement de l'événement a été consulté plus de 2000 fois. Vous pouvez le visionner ici.
Originaire du canton de Neuchâtel et titulaire d’un Brevet fédéral de Technicienne du Son, Salomé Flamand est aussi spécialisée dans les domaines de la lumière et de la vidéo. Pendant plus de huit ans, elle a été régisseuse son, lumière et vidéo, ainsi que chargée de production dans de grands théâtres, des salles de concert et centres de congrès en Suisse Romande. Elle a également eu l'occasion de travailler pour plusieurs compagnies, dont le Béjart Ballet Lausanne, sur leurs tournées européennes.
Originaire du canton de Fribourg, Jessica Afonso a toujours vécu et grandi dans le canton du Valais où elle se sent épanouie. Après avoir occupé différents postes au sein de diverses PME, elle a décidé de se réorienter vers les Ressources Humaines et a obtenu son certificat de gestionnaire RH en 2023. Sensible aux besoins des autres et désireuse de continuer à développer ses propres compétences, Jessica attache de l'importance à tisser des relations humaines authentiques et à favoriser un environnement propice à l'épanouissement et au développement personnel.
Offre d'emploi: Technicien.ne de maintenance – Installateur.rice électricien.ne
100%, basé.e à Caux/Suisse
01/04/2024
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100%, basé.e à Caux/Suisse
La Fondation Caux Initiatives et Changement cherche un.e technicien.ne de maintenance – Installateur.rice électricien.ne en charge de l’entretien courant de l’ensemble du Caux Palace et intégrant une équipe de 6 personnes.
Ce poste implique un grand esprit de travail en équipe. Il s'agit d’un emploi fixe dans un cadre idyllique et historique. Nous vous proposons un cadre de travail agréable, motivant et stable avec de très belles perspectives d'autonomie.
« Il faut oser être différente! »: Célébrer les femmes de l'ombre au Caux Palace
29/03/2024
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Cette année, à l'occasion de la Journée internationale de la femme et du Mois de l'histoire des femmes 2024, nous avons voulu mettre en lumière quelques-unes des femmes extraordinaires qui ont laissé leur empreinte au Caux Palace et à la Fondation Caux Initiatives et Changement.
L'une de ces femmes est l'archiviste de la Fondation, Eliane Stallybrass. Elle nous a donné accès à son univers si particulier derrière les scènes du Caux Palace où elle œuvre depuis le début des années 2000 pour préserver son histoire riche et pour que cette partie du patrimoine de la Fondation reste intacte et accessible à de futures générations.
Eliane, quel est ton rôle actuel à Caux Initiatives et Changement et depuis quand?
Eliane: J'ai travaillé en tant qu'archiviste pour la Fondation Caux Initiatives et Changement depuis le début des années 2000 et je viens de passer la main à mon successeur, Simren Cornut. Mais je continue encore à trier, à scanner et à inventorier des centaines de photos.
Quels étaient les autres rôles que tu as tenus dans le passé ?
Eliane: J’ai fait un peu de tout : quand j'étais jeune adulte, je faisais partie d'une revue musicale qui voyageait un peu partout pour présenter les idées d'Initiatives et Changement (I&C), comme par exemple en Inde. J'ai également vécu en Afrique du Sud pendant l'époque de l'Apartheid où j'étais impliquée dans des projets d'I&C.
Ici, au Caux Palace, j'avais des positions très variées. J'ai travaillé dans le service qui gérait le logement des participant.e.s des conférences, j'ai été cheffe d’équipe de service dans la salle à manger, j'ai été interprète mais également oratrice pendant des réunions et événements. Je me suis occupée des besoins financiers du centre et j'ai fait des collectes de fonds. J’ai aussi été directrice des opérations des conférences d'été au Caux Palace pendant quelques années. Puis, comme membre et vice-présidente de la Fondation de Caux, j’ai surtout eu un travail administratif.
Quelle était ton activité préférée ?
Eliane: En fait, je n’ai pas eu d’activité préférée, elles venaient naturellement l’une après l’autre.
Pourrais-tu nous raconter le rôle et la position des femmes au sein d'Initiatives et Changement dans le passé?
Eliane: Ce rôle a heureusement évolué. Au début, les femmes mariées voyageaient beaucoup avec leur conjoint pour participer à des activités du mouvement à travers le monde. Les célibataires restaient dans les centres, géraient ces centres et s’occupaient souvent des enfants des couples absents qui travaillaient à l'étranger avec Initiatives et Changement. Cependant, si elles faisaient partie d'un spectacle ou d'une revue musicale, elles voyageaient, comme je l'ai fait.
En général, le mouvement n’a pas été pionnier dans ce domaine. Les hommes semblaient être les leaders et seules des femmes de grande envergure, comme la Française Irène Laure qui avait été membre de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, avaient voix au chapitre.
Est-ce que cela a évolué dans le temps et si oui, comment?
Eliane: Oui, cela a beaucoup évolué, surtout avec l’arrivée des baby-boomers. Notre génération n'avait pas connu le fondateur du mouvement, Frank Buchman ou Peter Howard, qui avaient été à la tête d'Initiatives et Changement pendant longtemps, et nous avons apporté notre touche personnelle, avec nos propres initiatives et des prises de responsabilité.
Mais les hommes sont restés longtemps « au sommet ». Ce n’est qu’au milieu des années 2000 que la Fondation de Caux a eu enfin une femme présidente. Aujourd’hui, je dirais qu'il n’y a plus de différence dans la prise de responsabilité entre hommes et femmes.
Comment est-ce que Initiatives et Changement - et les activités au Caux Palace - t'ont aidé dans tes propres aspirations en tant que femme ?
Eliane: Je pense qu’au début, je n’avais pas d’aspiration particulière. Nous vivions dans une société bien différente de maintenant et il y avait peu de débouchés professionnels pour les femmes.
Initiatives et Changement et Caux m’ont donné la possibilité de faire beaucoup de choses variées : voyager, être sur scène, diriger des équipes de travail internationales, me familiariser avec des situations politiques ou autres du monde entier, rencontrer des personnes intéressantes et parfois avec des responsabilités - bref, toute une vie que je n’aurais pas eue si j’avais continué dans le travail pour lequel j’avais été formée, à savoir institutrice.
S'il y a une femme dans l'histoire du monde avec laquelle tu pourrais discuter autour d'une tasse de thé - quelle serait-elle et pourquoi?
Eliane: Peut-être Jacinda Ardern, l’ancienne première ministre de la Nouvelle Zélande. Elle était politicienne tout en ayant beaucoup d’empathie pour les gens.
Parle-nous de ces femmes au sein d'Initiatives et Changement qui ont travaillé "dans l'ombre" derrière les scènes.
Pourquoi était-il important pour toi de mettre des femmes en valeur dans le livre 75 ans de récits sur le Caux Palace, qui a été publié en 2021 pour les 75 ans de la Fondation?
Eliane: Pour moi, c'était une évidence. D'ailleurs, l'une de ces femmes derrière les scènes était ma prédécesseur, Erika Utzinger, la toute première archiviste de la Fondation. Elle travaillait au secrétariat à Caux et elle était convaincue qu'il ne fallait pas laisser perdre tous les documents et papiers qui témoignaient de ce qui se passait au Caux Palace. En 1961, elle a donc commencé à ranger chaque papier au bon endroit, par année, par sujet, par personne.
C'est un travail énorme. Patiemment, année après année, elle a rassemblé tout ce qui traînait, créant ainsi un fonds extraordinaire de matériel très international. En 2002, son travail a été récompensée quand nous avons déménagé les premiers mètres linéaires d'histoire du Caux Palace aux Archives cantonales vaudoises à Lausanne. Aujourd'hui, nous avons déjà transmis environ 202 mètres linéaires de matériel, dont 63 films et 4.821 réunions qui ont été numérisés et sont désormais accessibles aux Archives cantonales de Lausanne et en ligne sur la plateforme For a new World.
Ce qui est intéressant avec Erika, c'est qu'elle ne faisait pas beaucoup de bruit. Elle n'a probablement jamais pris la parole depuis l'estrade d'une conférence, mais grâce à son travail aux archives, elle a mis le Caux Palace sur la carte pour les générations à venir.
Comment vois-tu l'avenir pour les femmes, que ça soit dans la Fondation ou en général ?
Eliane: Je pense que cela se passe bien. Les femmes sont partout, jouent leur rôle.
Quel conseil donnerais-tu aux jeunes femmes d’aujourd’hui ?
Eliane: De ne pas imiter les hommes. Il faut très bien faire son travail, bien sûr, mais qu'elles osent toujours ajouter leur touche personnelle.
Quand j’étais membre du conseil de la Fondation de Caux, je devais quelque fois prendre tout mon courage à deux mains pour oser poser une question dans ce groupe presque essentiellement masculin. J’avais peur de paraître ridicule. Mais je me suis rendue compte souvent que les hommes étaient heureux que je pose ces questions. Ils se les posaient aussi, mais n’avaient pas le courage de le dire à voix haute.
Eliane Stallybrass est née à Lausanne en Suisse. Elle étudie à l’école normale de Lausanne pour être institutrice et commence à travailler avec le Réarmement moral (aujourd'hui Initiatives et Changement) en 1968. Elle rejoint alors la troupe du spectacle musical « Il est permis de se pencher au-dehors » (Anything to Declare?). Ce spectacle a été invité en Asie et Australasie. A son retour, elle passe dizaine d’années dans le centre d'Initiatives et Changement à Boulogne-Billancourt. De là, elle participe à des activités en France, en Espagne, en Inde et au Sri Lanka. Dans les années 70 elle participe au lancement et la promotion du « Livre noir et Blanc », en Finlande entre autre. Elle épouse Andrew Stallybrass en 1980 et ils passent ensemble un peu plus d’une année en Afrique du Sud aux côtés de l’équipe d'Initiatives et Changement de ce pays pendant l'époque de l'Apartheid. A leur retour en Suisse, Andrew et Eliane s’installent à Genève, et sont actifs auprès d’organisations ONUsiennes. Eliane entre dans le Conseil de la Fondation de Caux en 1981 et de 1988 à 1997, elle en sera la vice-présidente. De 2008 à 2012, elle est la directrice des opérations dans le Caux palace. Au début des années 2000, elle reprend les archives de Caux, qu’elle continue à soutenir le nouvel archiviste de la Fondation.
L'égalité des genres est un objectif que nous devons poursuivre sans relâche. Ensemble, unissons-nous dans la solidarité pour créer un monde où chaque femme peut réaliser son potentiel sans obstacle. C'est en travaillant ensemble, en s'écoutant les un.e.s les autres et en faisant tomber les barrières persistantes que nous construirons une société plus juste et plus inclusive pour toutes et tous.
La paix au Moyen-Orient passe par le renforcement des fondements moraux et spirituels de la société
27/03/2024
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En accord avec la déclaration publiée le 25 mars par Initiatives et Changement International, la Fondation Caux Initiatives et Changement affirme son soutien à la résolution 2728 des Nations Unies, première étape vers un cessez-le-feu permanent, la fin de la crise humanitaire à Gaza et la voie vers la paix dans le conflit israélo-palestinien. Voici la déclaration complète ci-dessous :
DÉCLARATION CONCERNANT LA CRISE HUMANITAIRE À GAZA
Initiatives et Changement International, une organisation internationale non-gouvernementale (enregistrée en Suisse) et dotée du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), exprime sa solidarité avec les Nations Unies dans leur appel à mettre fin à la crise humanitaire actuelle à Gaza et à trouver une voie pour la paix dans le conflit israélo-palestinien.
Le conflit israélo-palestinien qui se prolonge depuis des décennies, cause des souffrances excessives à toutes les parties. La crise actuelle à Gaza, déclenchée par les événements du 7 octobre 2023, a entraîné la perte d'innombrables vies.
En reconnaissance de la détérioration catastrophique de la situation humanitaire dans les Territoires palestiniens occupés (TPO), en particulier à Gaza, et sans minimiser la gravité de la situation dans d'autres parties des TPO, Initiatives et Changement International soutient l'appel à :
un cessez-le-feu immédiat et permanent et un accès illimité à l'aide humanitaire pour répondre aux besoins de tous les résident.e.s des zones touchées
le rétablissement des moyens nécessaires pour assurer des conditions de vie dignes à toutes et tous les résident.e.s des zones touchées. Il s'agit d'une situation urgente qui nécessite une action immédiate.
Initiatives et Changement International soutient l'appel lancé par les Nations Unies à tous les dirigeant.e.s du monde pour qu'ils et elles jouent leur rôle dans l'établissement d'une situation de coexistence pacifique entre Israélien.e.s et Palestinien.e.s. Une fois le cessez-le-feu instauré, nous demandons instamment que des mesures substantielles soient mises en place pour résoudre ce long conflit. Cela doit se faire en tenant compte des besoins, des responsabilités et des droits légitimes de tous les habitant.e.s d'Israël et des territoires palestiniens occupés, y compris Gaza, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU.
Un avenir durable et pacifique exige que les Israélien.e.s et les Palestinien.e.s jouissent des mêmes droits économiques, sociaux, culturels, civiques et politiques. Les Palestinien.e.s et les Israélien.e.s méritent les mêmes mesures de sécurité, de liberté, d'opportunités, de respect, de dignité et de droit à l'autodétermination.
Initiatives et Changement a contribué à instaurer la paix entre l'Allemagne et la France après la Seconde Guerre mondiale et à construire lafraternité entre les peuples en conflit dans de nombreux pays. Nous sommes capables et désireux de contribuer aux efforts de paix de manière indépendante et en partenariat avec d'autres organisations partageant les mêmes valeurs. Nous nous engageons également à participer à toute initiative locale visant à instaurer une paix durable au Moyen-Orient.
Initiatives et Changement cherche à renforcer les fondements moraux et spirituels de la société et croit que le changement dans le monde commence par un changement dans nos propres vies. Nous encourageons les individu.e.s à rechercher la paix au sein de leur communauté, de leur nation et dans le monde entier.
Publié par :
Professeur Gerald J. Pillay, Président d'Initiatives et Changement International
au nom du Conseil international d'Initiatives et Changement International
Titulaire d'un Master en histoire contemporaine de l'Université de Lausanne, Simren Cornut exerce aujourd’hui comme archiviste dans le secteur privé. Il s'est formé auprès de différents services d’archives, universitaires et cantonaux, et termine cette année un Master in Advanced Studies en archivistique à l’Université de Berne.