Antoine Chelala
Pouvez-vous vraiment écouter ? Et si nous avions tous et toutes le pouvoir de rendre nos communautés plus cohésives et plus inclusives en commençant à nous écouter véritablement les un-e-s les autres ? La conférence Des outils pour les acteurs et actrices du changement (T4C) était un voyage expérimental de trois jours conçu pour doter les participant-e-s de ce puissant outil qu'est le dialogue. Plus de 180 acteurs et actrices du changement et aspirant-e-s au changement, venu-e-s du monde entier et de tous âges, ont participé à l'événement en ligne du 17 au 19 juillet 2020. Ils et elles ont pu constater à quel point le partage et une écoute authentique les un-e-s des autres peuvent être sources de transformation.
Bien qu'elle ait eu lieu en ligne, la conférence fut très interactive. Elle a permis de créer un espace sûr et d’offrir aux participant-e-s de nombreuses occasions de se connaître, de réfléchir à leurs expériences et de les partager. Des marques de gratitude affluaient alors que les participant-e-s repartaient en étant inspiré-e-s et connecté-e-s les un-e-s aux autres. Un groupe Facebook a été créé pour offrir à cette communauté un nouvel espace.
La première journée de la conférence Des outils pour les acteurs et actrices du changement a permis de présenter l'outil qu’est le dialogue aux participant-e-s. Des expert-e-s ont été invité-e-s à partager leurs approches du dialogue, ainsi que leur vision sur la manière dont de telles pratiques peuvent jouer un rôle significatif pour répondre aux défis futurs du monde.
« Le dialogue est un processus de réflexion sur les différences », a déclaré Simon Keyes, professeur de réconciliation et de consolidation de la paix à l'université de Winchester. Il nous permet de voir à quel point nos opinions sont façonnées par notre environnement et il renforce la confiance et les relations. Le processus n'est souvent pas facile. Pour qu'un dialogue soit fructueux, nous devons suspendre nos jugements, être honnêtes et transparents et nous libérer de la nécessité d’être d'accord ou de prendre des décisions. « Le défi vient du fait que nous sommes né-e-s dans des endroits différents ; cela nous donne une fausse idée de l'autre », a déclaré Mohammed Abu-Nimer, professeur à la School of International Service de l'Université américaine et conseiller principal de KAICIID. La Dr Iryna Brunova-Kalisetska, chercheuse, formatrice et facilitatrice de dialogue, a attiré l'attention sur le fait que le dialogue prend du temps, ce dont nous ne disposons pas toujours au milieu d'un conflit.
Le dialogue est une enquête sur la différence, pas un processus de prise de décision.
Simon Keyes
Pour la deuxième journée de la conférence, les participant-e-s ont eu l'occasion de faire eux-mêmes l'expérience du dialogue. Réparti-e-s en petits groupes, ils et elles ont partagé leurs expériences en matière de privilèges et de discriminations. Ils et elles ont appris à s'exprimer de manière authentique, à écouter attentivement les autres et à réfléchir à leurs expériences, ce qui leur a permis d'établir des liens profonds. « Prendre conscience de mes privilèges m'a incité à en apprendre davantage sur les expériences d'oppression et de discrimination des autres", a déclaré un participant.
Ebony Walden, Matthew Freeman et Rob Corcoran, trois facilitateurs et facilitatrice venu-e-s des États-Unis, ont ensuite discuté du rôle du dialogue dans le contexte de #BlackLivesMatter. « Souvent, les gens pensent que nous n'avons pas besoin de parler, que nous avons besoin d'agir, mais je pense que c'est une fausse dichotomie", a expliqué Matthew Freeman. Le dialogue est une étape cruciale lorsque l’on veut agir, car il peut nous aider à nous mettre sur la même longueur d'onde.
Regardez la discussion complète ici.
Pour la dernière session du T4C, deux artisans de paix ont partagé l'impact que le dialogue a eu sur leur vie. Angela Starovoytova, une formatrice en communication efficace originaire d'Ukraine, a expliqué comment elle a commencé sa carrière en voulant "partager sa sagesse avec le monde" et que les autres adoptent ses valeurs. Elle s'est ensuite rendue compte que les autres avaient droit à leurs propres opinions, même si elles n’étaient pas en accord avec les siennes. Comme son père et elle ne cessaient de débattre concernant l'annexion de la Crimée par la Russie, elle a décidé que leur relation avait plus d’importance pour elle que le fait d'avoir raison et elle a choisi la voie du dialogue, réunifiant ainsi sa famille.
Janine Farah, qui fait un master en études sur la paix et les conflits en Australie, a raconté le courage qu'il lui avait fallu pour permettre à quelqu’un qui avait profondément souffert d'engager le dialogue avec une personne de la même communauté que les auteurs des crimes.
Les participant-e-s ont eu l'occasion d'élargir ces discussions en petits groupes - en échangeant sur les manières dont ils et elles pourraient utiliser le dialogue dans leur vie personnelle et professionnelle. Écouter des histoires du monde entier leur a servi de source d'inspiration, les rapprochant ainsi les un-e-s des autres.
Les mots d'appréciation des participant-e-s ont montré qu'ils et elles avaient trouvé l'expérience inspirante et avaient apprécié de se connecter à un niveau plus profond avec les autres. Nous attendons avec impatience de voir comment ils et elles utiliseront ce nouvel outil du dialogue pour relever les défis auxquels leurs communautés sont confrontées.
Merci à l’équipe d’I&C pour l'organisation sans faille, et à tous les participant-e-s pour leur vulnérabilité, leur volonté de dialoguer, d'écouter et de partager ouvertement. Ce fut un véritable privilège de participer à ce processus, à cet événement, et je saurai me souvenir de certaines de ces histoires dans un avenir proche. Je vais réfléchir à cette expérience et j'espère vous voir tous et toutes au prochain Caux Forum.
Tant de gratitude et d'inspiration ! Merci aux organisateurs et organisatrices pour cette merveilleuse occasion de rencontrer tant de personnes qui font changer les choses dans le monde !
Regardez les vidéos en rediffusion sur Youtube
Savoir plus sur Des outils pour les acteurs et actrices du changement
La conférence Leadership créatif a emmené les participant-e-s dans un parcours de six jours d’introspection pour découvrir ce qu'est le leadership créatif et quel leader se trouve en chacun-e d’entre eux. Plus de 120 jeunes acteurs et actrices du changement passionné-e-s ont rejoint l'aventure : elle a été une source d’inspiration grâce à des histoires percutantes et a permis la création d’une communauté virtuelle mais forte.
La conférence Leadership créatif est une nouvelle initiative, lancée par des ancien-ne-s du Programme de Caux pour la paix et le leadership. Pour leur premier essai, ils et elles ont dû relever le défi majeur de l’adaptation en ligne. La jeune équipe, manifestement très au fait de la technologie, a réussi à offrir aux participant-e-s une expérience profonde et puissante. Au cours des groupes de dialogue et des pauses, elle a réussi à créer un espace sûr pour le partage et la création de liens personnels et a guidé les participant-e-s sur la voie de l'auto-questionnement lors des moments de silence. L’équipe a également invité des entrepreneur-e-s sociaux et sociales faisant une différence dans le monde à venir parler du leadership, à travers des « bibliothèques humaines » et des webinaires. Elle a même tenu compte du décalage horaire en proposant deux programmes, un le « matin » et un l’« après-midi ». Les participant-e-s leur ont témoigné leur gratitude lors de la séance de clôture et ont exprimé leur désir de rester en contact et de se soutenir mutuellement dans leur démarche de leadership créatif.
La conférence a débuté par l'ouverture d'un espace de partage sûr afin de créer une communauté, et pour que les participant-e-s se sentent suffisamment à l’aise pour explorer la manière dont ils et elles pouvaient apporter des changements dans leur vie. Maria Paula Garcia Romero a été la première oratrice. Elle a expliqué comment, après avoir participé au CPLP, elle avait voulu faire quelque chose pour sa communauté. Elle est alors devenue entrepreneure sociale en lançant le programme Suuralairua Library, qui vise à donner du pouvoir personnel aux communautés indigènes isolées de Colombie en leur fournissant une bibliothèque et en leur permettant de s'enseigner mutuellement à lire et à écrire leurs propres histoires ancestrales. À partir de cette expérience, elle a expliqué comment le modèle de leadership de toute entreprise doit être adapté au projet et à la communauté concernée. En fait, "les communautés doivent être impliquées dans la création du projet", a-t-elle déclaré. De cette façon, nous pouvons nous assurer que le projet les sert et respecte leur identité.
Au fur et à mesure que les participant-e-s évoluaient à travers les périodes de silence, les bibliothèques humaines et les webinaires, ils et elles étaient amené-e-s à explorer ce que signifie "diriger à partir de soi-même". Ce thème a été exploré par quatre voyageurs de la vie, dans ce qui a été l'une des sessions les plus puissantes de la conférence. Ils ont introduit le concept de politique spirituelle, ont encouragé le leadership par l'exemple et le service, et ont généré une atmosphère propice à la pleine conscience. Rodrigo Martínez Romero, Harmen van Dijk, Pepe García et Lázaro Valiente ont permis aux participant-e-s de réfléchir sur leur propre objectif et leur héritage culturel, et ont incité à la créativité pour unir des mondes très séparés.
Le premier webinaire sur ce thème était conduit par Sonita Mbah, une jeune femme du Cameroun qui exploré les liens profonds entre la culture, l’identité et le leadership à travers le partage d’outils pratiques. Sonita a consacré plus de sept ans à la construction de l'association Better World Cameroon et de l'écovillage de Bafut. Elle est aujourd'hui secrétaire exécutive de GEN (Global Ecovillage Network) Africa. Elle a également reçu le prix "Gender Just Climate Solutions" de Women and Gender Constituency en 2017.
Elle a déclaré que son ascendance l’amène à se connecter à ses racines, à sa culture et à son environnement. C'est à la fois ce qu'elle est et la base de son leadership. "Tout ce qui est sorti de bon est venu d'un endroit où je suis enracinée dans ma culture", a-t-elle expliqué. Ce n'est pas sans difficultés. Sa culture comporte également un traumatisme dû à la colonisation, qui doit être guéri. Elle doit aussi lutter contre les normes culturelles sexistes. Le travail et les difficultés sont parfois accablants, mais ses pratiques de méditation et le fait de tenir un journal l’aident à rester concentrée, tandis que sa vision d'un monde meilleur continue à l’inspirer.
Qui vous êtes déterminera votre manière de diriger, mais également votre manière de vivre et de mourir.
Jin In
Incitant les jeunes à utiliser leur énergie pour transformer leurs paroles en actions, la leader Jin In a dirigé le quatrième webinaire de la conférence. Jin In, fondatrice de 4 Girls GLocal Leadership, a partagé son histoire de prise de pouvoir personnel et comment elle a pu devenir la personne qu'elle est aujourd’hui. Après s'être ouverte sur son passé et son présent, Jin In a présenté les ressorts de la prise de pouvoir personnel en encourageant les participant-e-s à renforcer leur courage, leur espoir, leur concentration et leur unité.
Le dernier webinaire de la conférence était proposé par Tony Sakr, un ingénieur des transports qui a créé une campagne participative de soutien aux jeunes touché-e-s par la crise syrienne actuelle. « Le succès est un sport d’équipe ». Il a expliqué que la mise en réseau était un élément important de la réussite, car nous ne pouvions pas tout faire nous-mêmes. Au cœur d'un réseau puissant on trouve la confiance, car sans elle nous ne pouvons pas collaborer avec les autres. Le fait de prendre ses responsabilités est donc très important. Il a alors conseillé de toujours tenir nos promesses ! Un réseau réussi est également fondé sur la réciprocité. Nous devons voir notre contribution. Mais surtout, une personne qui évolue au sein d’un réseau doit rester humble et à l’écoute pour pouvoir réussir, car il y a toujours quelque chose à apprendre !
De nombreux et nombreuses autres jeunes leaders inspirant-e-s ont partagé leurs histoires au cours des bibliothèques humaines, notamment Maria del Pilar Aristizabal, fondatrice de Life Academy, une entreprise sociale qui propose des ateliers de leadership en Colombie, Anubha Sharma, une analyste qui élabore des stratégies commerciales non-discriminatoires dans les chaînes de valeur des petites et moyennes entreprises en Inde, et Ary Marrufo, un créateur de mode au Mexique qui cherche à préserver la culture, à soutenir les artisans et à faire prendre conscience de notre potentiel à créer un avenir différent.
À la fin de la conférence, les participant-e-s ont exprimé combien les groupes de dialogue leur avaient donné un sentiment de famille et de soutien, et combien ils et elles étaient enthousiastes à l'idée de faire partie de cette aventure.
Nous sommes impatient-e-s de découvrir ce que ces leaders vont apporter au monde !
Si vous prenez soin de la nature, elle prend soin de vous
Le Dialogue de Caux sur l'environnement et la sécurité a frappé fort pour sa première édition en ligne, avec plus de 15 sessions et 450 participant-e-s cumulé-e-s. Les expert-e-s ont discuté des liens entre les problématiques liées à la sécurité et à l'environnement, en mettant l'accent sur les conflits entre agriculteurs et éleveurs et sur l'importance d'impliquer la population locale et ses connaissances ancestrales dans les projets de restauration des terres. Des visionnaires ont présenté leurs initiatives et un groupe d'artistes, les Bardes d’I&C, a aidé les participant-e-s à réfléchir sur la conférence et à se détendre. Les conversations fructueuses se poursuivront par des appels téléphoniques mensuels. Nous sommes impatient-e-s de découvrir et de soutenir les collaborations et les initiatives qui découleront de ce Dialogue !
La plupart des sessions ont été enregistrées et vous pouvez regarder les rediffusions ici.
La conférence a débuté par quatre séances plénières, dont trois en direct sur Facebook et sur notre site web, qui étaient en commun avec l'Académie d'été sur la terre, la sécurité et le climat. La première séance plénière, intitulée "Anticiper les risques de sécurité liés à la dégradation des terres et au climat", a eu lieu le 1er juillet. Elle a commencé par une introduction, courte mais stimulante et incroyablement instructive, du thème de la conférence par Oli Brown, chercheur associé à Chatham House et au Centre de politique de sécurité de Genève.
Le Dr Bishnu Raj Upreti, conseiller au Centre de recherche contemporaine du Népal, a ensuite expliqué que, bien que la science et les technologies modernes soient importantes, il était essentiel d'apprendre des communautés pour lutter contre la dégradation des terres. Des solutions durables ne peuvent être développées qu'avec la collaboration des populations locales et en intégrant leur sagesse ancestrale.
Le deuxième panel sur "l'action communautaire : point d'entrée vers des solutions holistiques" a exploré des solutions concrètes à la dégradation des terres à travers des études de cas. Tony Rinaudo, conseiller principal en matière d'action climatique à World Vision Australia, le "créateur de forêts" qui a contribué à la restauration de 200 millions d'arbres au seul Niger grâce à la régénération naturelle gérée par les agriculteurs (FMNR), a expliqué comment une grande partie de son travail au Niger consistait à "façonner les esprits". "Tout ce dont vous avez besoin est déjà dans le paysage", a-t-il dit. "Il suffit de faire en sorte que les gens deviennent des amis des arbres". Une fois que vous prenez soin de la nature, elle prend soin de vous. Même les plus pauvres peuvent mettre en œuvre cette technique qui va changer leur vie. Découvrez l'histoire de Tony Rinaudo ici.
Le Dr Himanshu Kulkarni, directeur exécutif du Centre avancé pour la gestion et le développement des ressources en eau (ACWADAM) en Inde, a insisté sur l'importance de restaurer les pratiques traditionnelles et de donner aux communautés les moyens de participer. Il a déclaré : "Les communautés ont les réponses à leurs défis et avec un soutien approprié et des mesures incitatives, ces réponses peuvent être mises en œuvre et apporter des résultats positifs".
Les deux dernières séances plénières ont approfondi les problèmes pratiques de l'industrie pharmaceutique et de la finance liée au climat, et ont discuté des projets qui aident à surmonter les problèmes actuels, comme l'Initiative sur la Chaîne d'Approvisionnement Pharmaceutique.
Après les quatre séances plénières, dix autres ateliers étaient proposés, dont le tout premier Dialogue de Caux sur l'océan. Plus interactifs que les séances plénières, ils consacraient du temps aux discussions avec les intervenant-e-s. De nombreux ateliers avaient une structure proche de celle des séances plénières, avec des intervenant-e-s de haut niveau tel-le-s que Larry Gbevlo-Lartey, PDG du Centre de recherche sur la sécurité humaine du Ghana et ancien haut représentant de l'UA pour la lutte contre le terrorisme ; la Dr Raphaëla le Gouvello, experte en gestion des zones côtières marines ; et Mukhtar Ogle, Secrétaire aux initiatives stratégiques au sein du Bureau du Président de la République du Kenya.
Ils et elles ont chacun-e fait une courte présentation avant de répondre aux questions. Les problématiques des conflits entre agriculteurs et éleveurs et l'importance de collaborer avec les populations locales et d'intégrer leurs connaissances et pratiques traditionnelles ont été des préoccupations récurrentes.
Le seul atelier en français s'est tenu le 10 juillet. Il était organisé en collaboration avec le Département fédéral des affaires étrangères, sur le thème de la Terre et la Sécurité en Afrique subsaharienne. Les intervenant-e-s, dont Oumar B. Samake, anthropologue et coordinateur de programme à l'Association malienne pour l'éveil au développement durable, et le Dr Mahamadou Savadogo, consultant sur les questions liées à l'extrémisme violent au Burkina Faso, ont expliqué comment la dégradation des terres est directement en lien avec la montée des groupes armés et à quel point il est crucial de restaurer les terres et de les rendre accessibles aux femmes et aux jeunes. (Lire le rapport complet ici).
Un autre moment fort a été la session sur "La dégradation et la restauration des terres : derniers développements et bonnes pratiques", qui était pleine d'espoir. Les quatre orateurs et oratrices ont inspiré les participant-e-s avec leurs réussites en matière de restauration des terres. Par exemple, Neal Spackman, fondateur et PDG de Regenerative Resources Co, a expliqué comment il a réussi, avec la population locale, à transformer des terres désertes en savane en Arabie Saoudite. Josef Garvi, fondateur et PDG de Sahara Sahel Foods, a ouvert une entreprise alimentaire qui vend des aliments traditionnels du Sahel afin de les réintégrer dans les habitudes de la population, car ils poussent plus facilement dans ces régions que les céréales et sont nutritifs.
Les participant-e-s ont également eu l'occasion de faire un apprentissage pratique. L'atelier "Entrepreneuriat et Innovation : construire le monde dans lequel vous voulez vivre" leur a appris à planifier les actions futures en cadrant les enjeux du monde dans lequel ils souhaitent vivre, en "rétropédalant" pour déterminer les étapes nécessaires à la réalisation de ce monde et en créant un plan d'action de 90 jours.
Enfin, le dialogue de Caux sur l'océan a été lancé avec une première conversation sur l'importance de s'intéresser au rôle que jouent les écosystèmes marins dans l'environnement, et sur les actions principales qui doivent être mises en place.
La conférence a également exploré les liens entre l'art et l'environnement. Les Bardes d’Initiatives & Changement, un réseau d'artistes (poètes et poétesses, compositeurs et compositrices et musicien-ne-s), ont assisté au Dialogue et ont traduit leurs impressions en œuvres d'art inspirantes.
L'une d'entre elles, Lisa Yasko, membre du Parlement ukrainien, fondatrice de Yello Blue Strategy, a dirigé un atelier sur "L'art et l'amour en politique". Elle y a partagé son expérience de la création d'œuvres d'art politiquement engagées et sa conviction que l'art peut être utilisé comme outil de communication. Un atelier de deux jours sur "La créativité au service de la durabilité" a également été proposé, conduisant les participant-e-s à établir un lien plus profond avec la durabilité dans leur vie quotidienne par le biais d'exercices pratiques et de discussions de groupe. Enfin, les participant-e-s ont pu se détendre grâce à une méditation sonore interactive dirigée par le flûtiste Žofie Kašparová.