Un programme de formation qui change la vie
« Caux m’a donné l’espoir »
18/12/2019
Quand Mulham Soufi a entendu dire que Caux était « un endroit incroyable où l’on change le monde », il ne pouvait pas croire qu'un tel endroit existait. C'est pour cette raison qu'il a décidé de le voir de ses propres yeux, en s'inscrivant au Programme de Caux pour la paix et le leadership (CPLP) en 2018. Il ne s’imaginait pas que deux ans plus tard, il prétendrait que le programme de formation avait changé sa vie.
Né en Syrie et ayant grandi principalement en France, Mulham n'avait pas beaucoup d'espoir en 2018. Son but principal était avant tout de trouver un moyen de s'intégrer simplement dans la société française, qu'il considérait comme immuable. « Je ne me souciais pas beaucoup des guerres ou de l'exploitation », explique-t-il, « je voulais juste avoir la meilleure place dans ce système ».
Grâce au programme CPLP, Mulham s'est familiarisé avec les enjeux mondiaux et a acquis des compétences générales, comme l'écoute de l’autre et les méthodes de facilitation. Il a également découvert une communauté internationale de personnes pleines d'espoir. « J'ai rencontré des gens incroyables, motivants et partageant le même fond à travers le monde », dit-il. « Je peux aller partout dans le monde et j’aurai quelqu’un de confiance qui m’hébergera, même si on ne s’est parlé que 10 minutes lors du programme ».
« Une fois qu'on s'est connecté avec tant de personnes avec des réalités et des contextes différents, on ne peut plus s'en ficher »
Ces nouvelles relations ont aidé Mulham à prendre du recul et à avoir une ouverture d’esprit. « Une fois qu'on s'est connecté avec tant de personnes avec des réalités et des contextes différents, on ne peut plus s'en ficher ». Une fois rentré chez lui, il s’est demandé : « Et si on n’était pas obligé de vivre dans un cadre prédéfini ? Et si les choses pouvaient changer ? » Au lieu de chercher le meilleur pour lui-même, il s'est rendu compte qu'il pouvait « faire partie d'un tout en cherchant le meilleur pour les autres ». Il se sentait personnellement responsable d'œuvrer à la résolution des problèmes auxquels le monde est confronté. Il a commencé à mettre en œuvre ce qu'il avait appris à Caux, notamment à écouter davantage les autres et à chercher des occasions de donner avant de se servir lui-même.
Mulham est retourné à Caux en 2019 et était enthousiaste à l'idée de partager les changements qu'il avait apportés dans sa vie. Il a raconté publiquement pour la première fois l'histoire de sa vie lors de la conférence Gouvernance équitable pour la sécurité humaine. « Quand j'ai vu les émotions des autres personnes qui écoutaient mon histoire, je me suis senti compris », dit-il. Raconter son histoire personnelle l'a libéré. « Ça n’a plus autant d’importance qu’avant, ça m’a fait passer une étape. »
Beaucoup de choses ont changé pour Mulham depuis 2018. Il a réalisé son rêve d'être admis à l'Ecole 42, la célèbre école d’autoformation de développeurs informatiques à Lyon. Il est devenu actif au sein d'AZUNI, une organisation à but non lucratif qui travaille à sensibiliser les jeunes à la quatrième révolution industrielle. Il a été invité à différentes conférences, dont le Forum mondial de la jeunesse 2019, qui s'est tenu en Égypte en décembre. Il est convaincu que l’expérience à Caux lui a donné « la maturité pour croire en lui et la raison de réussir ses projets ».
« Caux est magique », dit-il. « Ça m'a donné l'espoir ». Il prévoit de revenir en 2020 dans le cadre du programme en tant que formateur.
Les candidatures pour l’édition 2020 du Programme de Caux pour la paix et le leadership sont ouvertes jusqu’au 19 janvier 2020 ! Les ancien-ne-s participant-e-s du CPLP organisent également la conférence Leadership Créatif, qui se tiendra du 7 au 10 juillet 2020.
Texte : Sabrina Thalmann, Chargée de communication