Semaine de la communauté internationale (WIC) 2019
12/08/2019
Trente personnes âgées de cinq semaines à 78 ans, et originaires de 10 pays, se sont rassemblées pour la Semaine de la communauté internationale (WIC) du 19 au 26 juin, afin de préparer le Centre de conférences et de séminaires de Caux pour le Caux Forum de cet été. La priorité avait été donnée aux groupes familiaux, et neuf familles y ont pris part. Leur objectif était de travailler au service des autres, et de vivre et de grandir ensemble en tant que communauté, afin de favoriser le développement de la confiance entre les cultures et les générations.
Chaque matin, après le petit-déjeuner, les participant-e-s se rassemblaient en petits groupes pour une séance de réflexion en silence, et de partage. Ces groupes comprenaient différentes nationalités et âges, afin d’encourager le dialogue entre les cultures et les générations. Les participant-e-s se mettaient ensuite au travail pour préparer les conférences à venir, polir l’argenterie, préparer les chambres, jardiner, mettre en place la salle à manger et les services informatiques et techniques, ou aider avec l’administration ou les archives.
La communauté se réunissait pendant la journée et dans la soirée pour créer des liens et consolider la confiance, pour partager leurs histoires et mieux comprendre « l’esprit de Caux ». Ils ont regardé un film d’I&C portant sur l’impact du changement personnel, ont pris part à une chasse au trésor dans le Caux Palace et à l’extérieur, et ont participé à un concours de talents le dernier soir. Ils ont également profité de leur temps libre, surtout le dimanche, pour se détendre et explorer les magnifiques alentours du Caux Palace ou pour nager dans le lac à Montreux.
Cette semaine a favorisé des rencontres et des échanges sincères, et nous a encouragé-e-s à écouter les autres et notre moi profond, et à commencer à être le changement que nous voulons voir dans le monde.
Texte: Lorna Annovazzi
Photos: Apolline Foedit
Les arbres du jardin de Caux
Apolline Foedit, stagiaires en communication cet été, a rencontré des participant-e-s de la Semaine de la communauté internationale (WIC) .
La semaine de la communauté internationale (WIC) a commencé hier, mercredi 19 juin 2019. Les participants préparent désormais le palais pour les conférences du Forum de Caux. Certains polissent les couverts et préparent les tables, tandis que d’autres s’occupent du jardin. Du haut d’une échelle, Ruth me parle de Caux, tandis que Maria me décrit ses impressions sur le palais.
Ruth a entendu parler d’IofC par un couple d’amis : Barbara et David Down, engagés dans le mouvement en Angleterre. C’est la troisième fois qu’elle se rend à Caux, d’abord pour un séminaire sur les changements puis pour participer à la semaine de la communauté internationale. Ruth est enthousiasmée par ce lieu qu’elle qualifie à la fois de global et d’humain. C’est pour cela qu’elle revient : pour poursuivre ces rencontres et être inspirée. Son mari, John, l’accompagne. Il passe devant nous, me salue, puis continue de tailler l’arbre voisin. L’énergie de ce lieu : difficile de la retranscrire, elle est si positive et communicative. Voilà certainement l’un des souvenirs que j’emporterai avec moi.
Maria n’a pas encore commencé ses études. Elle a 15 ans et hésite entre plusieurs directions. « Tout m’intéresse », me confie-t-elle. « Les sciences, la physique, la chimie, les langues, l’art… J’aimerais avoir un impact ». Elle sourit. C’est déjà la troisième fois qu’elle participe à Caux. Elle est cette année avec son frère et sa mère, Liliana, que nous aurons l’occasion d’entendre chanter un opéra plus tard cet été.
La discussion se poursuit, Ruth décrit l’une des missions de Caux : créer un dialogue entre différentes communautés et différents groupes, essayer de réparer les divisions. « Chaque pays a une forme particulière de conflits… En Angleterre, il s’agit du Brexit. » Elle fait le parallèle entre la situation de l’Ecosse avec l’Angleterre et celle de l’Angleterre avec l’Europe. En habitant à Newcastle, elle se sentait aussi concernée par ce référendum. Elle avait l’impression de faire partie de cette discussion, mais ne pouvait pas voter. Elle comprend alors la frustration des européens – qu’elle partage également. Elle comprend que certains ont leurs raisons pour demander la sortie de l’Angleterre, mais elle se demande alors comment trouver un compromis. « Qu’est-ce que l’on va faire?»
Je demande ensuite à Maria ce que Caux représente pour elle. Elle sourit à nouveau. Caux, c’est comme un rêve, me répond-elle. « C’est un lieu spécial auquel je pense toute l’année et c’est comme cela que je ne m’ennuie jamais ». Maria sait qu’elle reviendra l’année prochaine et l’année d’après, et l’année encore d’après…
Le grand sac vert qui traîne à leurs pieds continue de se remplir de branches et de feuilles. L’arbre est majestueux, devant les montagnes, surplombant le lac. Un autre participant s’approche de nous, il leur montre une branche de la main. Ruth rit. « Il est perfectionniste ! ». Elle reprend l’échelle et monte à nouveau.
Text and photos: Apolline Foedit