JGHS 2018: Notre rôle dans les objectifs mondiaux
La gouvernance équitable pour la sécurité humaine 2018
01/05/2019Un appel à l’action a été lancé aux citoyens du monde afin qu’ils s’engagent et assument leurs reponsabilités eu égard aux questions sociales et écononomiques qui menacent les communautés dans le monde entier en travaillant ensemble pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. La gouvernance équitable pour la sécurité humaine (JGHS) a essayé de répondre à cet appel. Pendant cinq jours, plus de 230 délégué-e-s de 75 pays se sont rassemblé-e-s au Centre de conférences et de séminaires du Caux Palace pour réfléchir à leur propre rôle dans la réalisation des ODD.
L’événement a souligné la nécessité d’appliquer chacun des six piliers de la sécurité humaine de manière holistique afin d’atteindre les ODD. « Nous ne pouvons pas parler de sécurité humaine sans l’aborder de manière holistique », a déclaré Son Excellence Aja Fatoumatta Jallow-Tambajang, l’ancienne vice-présidente de la Gambie, dans son discours d’ouverture. Donnant le ton au reste du forum, elle a non seulement mis les participant-e-s au défi de définir leur rôle personnel dans la mise en œuvre des ODD dans leurs communautés, mais s’est également engagée elle-même à jouer son rôle dans la promotion de la gouvernance équitable pour la sécurité humaine. Elle a déclaré qu’elle le ferait « en promouvant et en soutenant tous les programmes, projets, partenariats, réseaux et communautés afin de mettre efficacement en pratique l’Agenda de développement durable 2030. »
Alliant séances plénières, séances d’artisans de paix en action, et un espace propice à la réflexion, le forum a offert aux délégué-e-s un espace pour partager, apprendre et décider quelles actions entreprendre pour faire avancer la sécurité humaine. Plusieurs ateliers participatifs étaient proposés, y compris les compétences dans le domaine de la résolution de conflit, le dialogue malgré les différences, l’action non violente, la défense de causes et la planification de la gestion des ressources. La visite d’un domaine viticole familial avait été organisée, centrée sur la durabilité environnementale et la sécurité alimentaire. Parallèlement, le second groupe de participant-e-s au programme de formation avec certificat humansecurityX ont reçu leur diplôme après une semaine dédiée à approfondir la compréhension des questions relatives à la sécurité humaine.
Des exemples du lien entre les piliers de la sécurité humaine et les ODD ont été soulignés. À travers un communiqué émis par son attaché de presse, le Dr Matthew Opoku Prempeh, ministre de l’éducation du Ghana a commenté : « Nos destins en tant qu’êtres humains sont entremêlés de diverses manières qui ne sont pas toujours évidentes […] Quel que soit le caractère apparemment unique d’une crise où que ce soit dans le monde, nous trouverons toujours des menaces et des traits communs affirmant notre destinée commune. » Il a cité la dégradation environnementale et l’insécurité alimentaire comme facteurs à l’origine des déplacements, parallèlement à d’autres questions qui transcendent les frontières internationales. S’exprimant dans le contexte de la pauvreté rurale en Afrique, le Dr Edward Mabaya, directeur adjoint de l’Institut international pour l’alimentation, l’agriculture et le développement de la Cornell University, a souligné le rôle de l’éducation, non seulement comme objectif mais également comme « un outil pour aborder et résoudre les questions liées aux autres ODD ».
La relation inhérente entre l’inclusion sociale, l’économie inclusive et divers ODD a été soulignée par Rado Razafindrakoto, spécialiste en inclusion financière pour le ministère des finances et du budget de Madagascar, qui s’est exprimé sur l’avantage d’accroître l’accès aux services financiers aux populations déplacées/exclues qui pourraient alors participer et stimuler l’économie locale.
Les histoires personnelles ont permis aux délégué-e-s de partager la manière dont ils et elles avaient pu mettre en pratique les piliers de la sécurité humaine et les ODD, et comment ces questions pouvaient être abordées dans les communautés locales ou même au niveau de l’État pour créer le changement. Soulignant l’importance des histoires, Victoria Vdovychenko a déclaré : « Le changement vient de l’intérieur, et les histoires motivent les autres à procéder à des changements, et là est le secret pour créer une génération plus confiante. »
Après la conversation, l’action : les délégué-e-s se sont engagé-e-s, entre autres, à être plus à l’écoute dans les relations, à promouvoir un changement de politiques, et à créer « un livre de voyage et un foulard » pour donner une voix aux femmes. Les 90 jours après la conférence offrent une période de temps pendant laquelle les délégué-e-s sont encouragé-e-s à prendre des mesures eu égard à leur engagement.
Par ailleurs, dans les mois précédant la conférence, l’équipe JGHS et un groupe de bénévoles des Nations Unies ont produit « La croisée des chemins : un guide pour les piliers de la sécurité humaine et les objectifs mondiaux pour 2030 », un E-book téléchargeable et gratuit destiné à aider les communautés à créer un changement en alignant les piliers de la sécurité humaine sur des ODD spécifiques. L’équipe encourage tout le monde à utiliser cet outil pour poursuivre les objectifs et remercie tous les délégué-e-s, le personnel et les bénévoles qui ont fait de JGHS 2018 un événement transformateur.
Rejoignez-nous l’année prochaine ! La gouvernance équitable pour la sécurité humaine, un événement du Caux Forum, aura lieu du 2 au 7 juillet 2019.
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