« Black Lives Matter ». Les histoires des personnes noires comptent. L'histoire de ce que nous faisons aujourd’hui compte.

Les histoires sont puissantes. Au sein d’I&C, le partage d’histoires a constitué un puissant outil pour initier le changement. Les histoires inspirent celles et ceux qui les écoutent et leur donnent l’opportunité de développer une nouvelle perspective et de se mettre à la place du conteur. Le simple fait de partager son histoire apporte une meilleure compréhension des choses à celles et ceux qui la racontent. Le processus nous fait tous prendre conscience que les histoires des personnes marginalisées font aussi partie de nos histoires, et qu'en réalité, nous participons tous de la même histoire.

Cependant, les histoires sont souvent racontées par celles et ceux qui détiennent le pouvoir. Certaines histoires ne sont pas racontées du tout. D’autres histoires sont adaptées, voire effacées.

« En tant qu'Afro-Américaine, j'ai appris que, dans mon propre pays, certaines personnes ont tendance à vouloir effacer notre histoire », nous racontait en 2018 Shalisa Hayes, originaire des États-Unis. La fondatrice et directrice exécutive de la Fondation Billy Ray Shirley III est venue deux fois à Caux pour raconter l'histoire du fils qu'elle a perdu à cause de la violence armée.

Deux ans plus tard, au lendemain de l'assassinat de George Floyd, ses mots ont une nouvelle actualité. L’histoire de George Floyd ne sera, quant à elle, pas effacée, car un grand nombre de personnes s’y sont identifiées et ont décidé de la partager. Cette histoire s’est répandue dans le monde entier et a eu un écho international, parce qu’il ne s'agit pas d'une histoire isolée. Ni aux États-Unis, ni dans le monde. L'histoire du racisme est une histoire véritablement mondiale : une histoire dans laquelle chacun a un rôle à jouer.

En Suisse également, on rencontre le racisme. Un récent rapport de la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance indique qu'en Suisse, « le racisme institutionnel et structurel continue d'être un problème dans la police. Cela se traduit par le profilage racial et les contrôles d'identité visant notamment les personnes ayant un mode de vie itinérant et les personnes noires ». L'histoire de la discrimination raciale et des privilèges blancs est mondiale.

Il est décourageant de voir à quel point la discrimination raciale est encore aujourd'hui répandue dans nos sociétés. Le manque récurrent de justice pour les victimes noires de meurtres insensés interdit toute complaisance. Nous sommes de tout cœur avec tous ceux et toutes celles qui souffrent de la brutalité systémique et de l'injustice raciale.

Il appartient à chacun d'entre nous de créer une nouvelle histoire et de s'engager à mettre en place une société durable qui rejette les discriminations et encourage un leadership éthique. Toutes et tous, nous devons réfléchir à ce que nous pouvons faire dans notre propre vie pour remédier aux déséquilibres de pouvoir et œuvrer pour un avenir dans lequel le racisme systémique n'a pas sa place.

Le Caux Forum Online de cette année s’intitule : « Créer l’avenir ensemble ! ». Nous nous engageons à fournir une plate-forme où toutes les voix peuvent être entendues, où toutes les histoires peuvent être racontées et où, ensemble, nous pouvons écrire une nouvelle histoire plus inclusive. La conférence intitulée Des outils pour les acteurs et actrices du changement  a modifié son programme pour mettre en évidence le rôle du dialogue dans la lutte contre le racisme. Elle créera un espace où les participants pourront partager leurs expériences personnelles en matière de privilèges et de discriminations.

« Black lives matter ». Non seulement parce qu'elles font partie de l'histoire qu’Initiatives et Changement souhaite raconter, mais aussi parce qu'elles participent de notre histoire commune d'humanité. Venez partager cette histoire, venez partager votre histoire.

L'équipe et le conseil d'Initiatives et Changement Suisse

Si vous souhaitez que nous partagions votre histoire sur notre site Internet ou sur les médias sociaux, merci de l'envoyer un email.