1958 - Angela Elliott: À l'école à Caux

24/04/2021
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Les années 1950 et 1960 ont été une période d'expansion pour le Réarmement moral (aujourd'hui Initiatives et Changement), avec des équipes de personnes travaillant dans le monde entier pour la réconciliation et la paix au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Des pièces de théâtre et des spectacles musicaux ont fait le tour du monde et des centres de conférence ont été créés en Amérique latine, en Inde, au Japon et dans plusieurs pays d'Afrique (voir Notre histoire).

Parmi les personnes travaillant à plein temps pour le Réarmement moral (RAM) se trouvaient des couples avec de jeunes enfants. Une école a été ouverte à Caux pour permettre aux parents de voyager lorsque cela était nécessaire - parfois sur d'autres continents - et pour offrir aux enfants une stabilité et une éducation. À une époque où les voyages en avion étaient chers et rares, de nombreux enfants ne voyaient pas leurs parents pendant des mois, voire des années.

C'était un grand sacrifice pour les parents comme pour les enfants. Si certains enfants ont gardé de bons souvenirs de leur passage à l'école de Caux, pour d'autres, ce fut une période très difficile.

Mary Lean et Elisabeth Peters écrivent :

 

Caux school 1
Enfants et institutrices de l'école à Caux, 1962: Marion (assise au centre), Angela (derrière Marion à droite)

 

Angela Cook (plus tard Elliott) est arrivée à Caux en 1958, à l'âge de quatre ans. Elle y a passé les cinq années suivantes, tandis que ses parents travaillaient avec le MRA en Allemagne, en Asie et aux Etats-Unis. Elle fait partie des quelques 40 enfants qui ont vécu à Caux à différents moments entre 1955 et 1965, et qui ont fréquenté une petite école dans un chalet situé à la montagne, à proximité du centre de conférence.

Pour Angela, cette séparation a été facilitée par les  « soins tout à fait satisfaisants » prodigués par la jeune Anglaise qui s'occupait d'elle, Jill Dunn (plus tard Loughman). Pour d'autres, cette séparation était presque insupportable.

Cours de chant
Caux school 2
L'école à Caux, 1962
 

Qu'est-ce qui pourrait inciter une mère ou un père à laisser un jeune enfant pendant une période aussi longue ?

Une partie de la réponse réside dans l'urgence de la tâche qu'ils voyaient devant eux. La plupart des parents pouvaient se souvenir de deux guerres mondiales, et la crainte d'une troisième était réelle.

La mère d'Angela lui a dit des années plus tard qu'elle avait cru que leur travail pouvait contribuer à éviter une autre guerre : une motivation puissante pour quelqu'un qui avait grandi dans l'Allemagne d'Hitler.

La mère d'Angela lui a dit des années plus tard qu'elle avait cru que leur travail pouvait contribuer à éviter une autre guerre.

Les travaux de John Bowlby sur les dangers psychologiques de la séparation des jeunes enfants d'avec leur mère commençaient tout juste à être connus à cette époque, et il est peu probable que les parents - ou les enseignants ou ceux qui prenaient soin des enfants, tous volontaires - en aient eu connaissance.  Les parents pensaient qu'ils laissaient leurs enfants dans un endroit sûr, où ils recevraient une bonne éducation et que c'était eux qui faisait un sacrifice, pas les enfants.

 

Caux school 5 Picknick Outing
Sortie de pique-nique, 1957

 

Et la plupart des souvenirs d'Angela sont ensoleillés : la cueillette de narcisses sauvages au printemps, les randonnées et les pique-niques en été, s'endormir au son des cloches de vaches, descendre en luge une route de montagne sinueuse près de l'école, survoler à ski un paysage étincelant de blancheur. A cette période, les conférences se tenaient toute l'année, et les interactions avec des personnes du monde entier ont ouvert aux enfants de larges horizons.

Enfant, je n'ai jamais remis en question le rythme de ces journées. Ce n'est que plus tard que j'ai commencé à comprendre le coût de nos longues séparations, pour moi et mes parents.

« Enfant, je n'ai jamais remis en question le rythme de ces journées », dit Angela. « Je ne connaissais rien à quoi les comparer. Ce n'est que plus tard que j'ai commencé à comprendre le coût de nos longues séparations, pour moi et mes parents ».

 

Caux school 5 Skiing
Cours de ski, 1956

 

Caux school 5 Marion
Marion sur la luge

D'autres enfants ont eu moins de chance. L'absence de leurs parents, les changements fréquents parmi ceux qui prenaient soin d'eux  et les exigences de la vie dans un centre de conférence très fréquenté ont jeté une ombre sur leur enfance et leur vie d'adulte. Les frontières entre la maison et l'école étaient floues, et ils n'avaient pas la possibilité de rentrer chez eux vers quelqu'un pour qui ils auraient compté plus que quiconque. 

Lorsque Marion Porteous (née Manson) a visité Caux en 2006 avec son mari et ses filles adultes, elle a écrit dans le livre d'or : « Malgré ce merveilleux travail de réconciliation, les enfants ont souffert. Peut-être notre histoire sera-t-elle entendue un jour ».

En 2009, Caux Books a répondu à cette demande en publiant Stories of the Caux School 1955-65, dans lequel des enfants, des membre du personnel et  des éducateurs partagent les souvenirs, à la fois joyeux et douloureux,  de ces années passées à Caux.

 

En savoir plus sur l'école à Caux.

 

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Cette histoire fait partie de notre série « 75 ans de récits » qui célèbre le 75ème anniversaire de l'I&C Suisse avec une histoire pour chaque année, de 1946 à 2021. Si vous souhaitez raconter votre histoire ou celle d'une personne que vous connaissez, merci d’envoyer vos idées par e-mail à John Bond ou Yara Zhgeib. Si vous souhaitez savoir plus sur les premières années d'Initiatives et Changement et sur le centre de conférence de Caux, cliquez ici et visitez la plateforme For A New World.

 

Photos: Stories of the Caux School 1955-65, Caux Books, 2009

 

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1957 - Jessie Bond: «J'ai vu sa grandeur»

Par John Bond

18/04/2021
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Par John Bond

 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, mon père a servi dans des endroits difficiles - derrière les lignes ennemies en Birmanie, puis au milieu des conflits violents au Waziristan, ce qui était alors la frontière entre l'Inde et l'Afghanistan. C'était des expériences très dures pour un jeune homme sensible qui venait de sortir de l'université et il en a payé le prix. Son tempérament explosif, au cours des années qui ont suivi, était probablement un symptôme de ce que nous appelons aujourd'hui le syndrome de stress post-traumatique.

Jessie Bond 1945
Jessie Bond en 1945
Reg Bond 1969
Reg Bond en 1969

Ma mère a trouvé cette situation difficile à supporter. Médecin de formation, elle avait été enrôlée dans l'armée et envoyée en Inde. Elle y a rencontré mon père et ils se sont mariés à la fin de la guerre. En 1957, luttant pour faire face à quatre enfants à élever et aux fréquents accès de colère de son mari, elle envisageait sérieusement de le quitter. Cette année-là, ils se sont rendus à Caux.

Une conférence battait son plein, et ils ont vécu toute cette expérience, même si ma mère était toujours aux prises avec son désespoir. Un matin, elle était dans leur chambre, prenant le temps de se recueillir. Mon père était sur le balcon, regardant le lac Léman. Ils pouvaient entendre un participant musulman faire ses prières dans une pièce voisine. Peut-être que cela leur rappelait les moments heureux de leurs fiançailles et de leur mariage dans ce qui est maintenant le Pakistan.

Je l'ai vu dans toute sa grandeur, et j'ai su que je ne le quitterais jamais.

Quoi qu'il en soit, lorsque mon père est revenu dans la pièce, ma mère m'a dit qu'elle le voyait soudainement sous un jour nouveau. Alors qu'elle avait été préoccupée par ses défauts, maintenant - comme elle l'a décrit: « Je l'ai vu dans toute sa grandeur, et j'ai su que je ne le quitterais jamais ».

 

Bond family with German and British friends, Berlin 1961
La famille avec des ami-e-s allemand-e-s et anglais--e-s à Berlin en 1961

 

Elle a appris à ne pas laisser ses explosions la déprimer. Et il y en eu moins, car mon père avait découvert une nouvelle paix du cœur. Le résultat fut une plus grande harmonie dans notre foyer. Cela m'a beaucoup impressionné, à l'âge de sept ans.

Au cours des années suivantes, mon père, toujours officier dans l'armée, a eu sa part de missions stressantes et dangereuses. Mais il les a affrontées différemment. Sa foi chrétienne était réelle pour lui, et son amour pour ma mère, et réciproquement le sien pour lui, était inébranlable. Cela a probablement été un facteur considérable dans ma décision, en tant que jeune homme, de me consacrer au travail du Réarmement moral (aujourd'hui Initiatives et Changement). Je savais de première main que les blessures de l'esprit pouvaient être guéries.

 

Reg and Jessie Bond 1984 in the Orkney Islands
Jessie et Reg Bond en 1984

Je doute que j'aurais pu y faire face si je n'avais pas vu mes parents s'en sortir

Dans mon travail, j'ai pris part à de nombreuses initiatives qui ont contribué à réconcilier des communautés en conflit et à faire progresser la justice sociale. Rien de tout cela n'a été facile. J'ai dû faire face à des revers et à des défis de toutes sortes, parfois à des événements traumatisants.

Je doute que j'aurais pu y faire face si je n'avais pas vu mes parents s'en sortir. Pendant leur vie de couple, ils ont travaillé dans dix pays sur quatre continents. Ils ont affronté les difficultés, le danger et la maladie, mais n'ont jamais perdu leur joie de vivre, ni leur esprit d'appréciation qui leur a permis de nouer des amitiés chaleureuses par-delà les différences culturelles.

Caux a joué un rôle dans tout cela, et j'en serai toujours reconnaissant.

 

John Bond

John Bond est le secrétaire d'Initiatives et Changement International. Il vit à Oxford, en Angleterre, et a travaillé avec Initiatives et Changement dans plus de 30 pays. Pendant cinq ans, il a coordonné le Forum de Caux pour la sécurité humaine. Auparavant, il était le secrétaire du comité australien du National Sorry Day, qui a mobilisé un million d'Australien-en-s dans des initiatives visant à surmonter le préjudice causé aux Australien-en-s aborigènes par des politiques passées cruelles et malavisées. Pour cela, il a été décoré de la médaille de l'Ordre d'Australie. Son dernier livre, Sorry and Beyond, coécrit avec le leader aborigène Brian Butler, raconte l'histoire de cette campagne.

 

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Cette histoire fait partie de notre série « 75 ans de récits » qui célèbre le 75ème anniversaire de l'I&C Suisse avec une histoire pour chaque année, de 1946 à 2021. Chaque histoire raconte comment une personne a trouvé l'inspiration et une nouvelle direction à Caux. Si vous souhaitez raconter votre histoire ou celle d'une personne que vous connaissez, merci d’envoyer vos idées par e-mail à John Bond ou Yara Zhgeib. Si vous souhaitez savoir plus sur les premières années d'Initiatives et Changement et sur le centre de conférence de Caux, cliquez ici et visitez la plateforme For A New World.

 

  • Photos: John Bond
  • Relecture: Claire Martin-Fiaux

 

 

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Une question me hantait : « Suis-je en sécurité ? »

16/04/2021
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Temantungwa

Temantungwa Ndlangamandla est née au Swaziland mais vit actuellement à Taïwan. En 2017 elle participe au Programme de Caux pour la paix et le leadership (CPLP) qu'elle décrit comme une expérience qui a changé sa vie. Elle aime les discussions sur la place des femmes dans les sociétés, la culture, la langue et comment ces dernières façonnent les sociétés. Elle nous partage son histoire :

Je ne me suis jamais sentie en sécurité en tant que femme dans la société dans laquelle je vivais. Dans ma culture il existe la tradition suivante : un garçon suit la fille sur laquelle il a jeté son dévolu jusque chez elle en lui déclarant son amour. Il s'agit d'une coutume ancienne selon laquelle un homme gagne l'amour d'une femme en l'épuisant. Pour la femme, il s’agit là souvent d’une expérience éprouvante et effrayante. Je dis cela parce que, en tant que femme, dès qu'un homme vous suit jusque chez vous, la peur de ce qui pourrait se passer ensuite ne vous quitte plus.

Je me souviens de cette épreuve. Un garçon de mon quartier s'intéressait à moi. Je lui ai fait comprendre que ce n’était pas réciproque, mais il insistait. J'ai continué à refuser ses avances, mais il semblait sourd à ma demande. Je me suis arrêtée, je l'ai regardé dans les yeux en essayant de lui expliquer aussi calmement et poliment que possible que cela ne marcherait jamais entre lui et moi. Ma culture m'avait appris que chaque fois que je m'adressais à un homme, je devais être polie, respectueuse et faire preuve d’humilité.

Je suis rentrée chez moi, persuadée d'avoir mis fin à son fantasme. Mais à  ma grande surprise, alors que je sortais faire les courses le lendemain matin,  il m'a à nouveau suivie. Cela a duré trois mois. Je me sentais harcelée, mais c’est ainsi que ma culture fonctionnait. Je n’ai pas eu d’autre choix que d’en parler à mes frères. Ils m’ont ri au nez.

Je suis en colère parce que personne ne m'a écoutée, personne ne m'a prise au sérieux.

Au sein de ma communauté, je ne pouvais pas raconter tous les détails à mes frères. Je ne pouvais pas leur parler des insultes que je devais subir chaque fois que je refusais ses avances. Je n'ai pas pu leur dire qu’il avait trouvé l’adresse de mon internat, où il s’était rendu pour demander à me voir, qu’il avait mon numéro de portable et m’appelait pour me menacer. Quand enfin j'ai osé parler de tout ça, on s’est moqué de moi.

Mes frères m'ont dit qu'ils allaient s'en occuper « d’homme à homme », mais ils ne l’ont jamais fait. J'ai enduré ce harcèlement pendant un an, jusqu'à ce que garçon déménage. Je pensais avoir réussi à surmonter cette épreuve jusqu'à ce que je le revoie en ville un beau jour. J’étais paralysée. Mon corps était raide, je transpirais abondamment. J'avais l'impression que ce moment durait une éternité. Je suis restée ainsi jusqu'à ce qu'il parte. J'ai pris un autre bus pour rentrer chez moi car j'étais hébergée chez ma tante et je ne voulais pas qu'il connaisse ma nouvelle adresse. Je n'ai pas pu fermer l’œil de la nuit. Une question me hantait : « Suis-je en sécurité ? ».

J'aimerais que notre monde dispose de plus d'espaces sûrs pour les femmes et les hommes, afin de travailler ensemble à la construction de communautés au sein desquelles chacun-e puisse se sentir en sécurité.  

Je suis toujours en colère lorsque le nom de ce garcon est évoqué dans une conversation. Je suis en colère parce que personne ne m'a écoutée, personne ne m'a prise au sérieux. On aurait dit que personne ne se souciait de ma sécurité, et je pense à toutes les femmes qui ressentent la même chose.

Ce n'est que lorsque je suis allée à Caux que j'ai trouvé les mots. J'ai découvert comment m'élever contre ces traditions injustes et créer des espaces sûrs pour que les femmes puissent parler des problèmes culturels qui les touchent. Grâce au travail de réflexion et aux dialogues à cœur ouvert, j'ai découvert qu'il existait pour les hommes et les femmes des possibilités d'aborder les stéréotypes culturels qui les affectent.

J'aimerais que notre monde dispose de plus d'espaces sûrs pour les femmes et les hommes, afin de travailler ensemble à la construction de communautés au sein desquelles chacun-e puisse se sentir en sécurité. 

 

Vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet ? Découvrez une conversation entre hommes autour de la dynamique des genres et de la sécurité.

 

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Les conversations en ligne du Programme de Caux pour la paix et le leadership, les « CPLP Talks », offrent  un espace en ligne privilégié où l'on partage des histoires et où se créent des liens. Cette série de conversations en anglais a vu le jour grâce aux alumni du Programme de Caux pour la paix et le leadership (CPLP). Ces discussions, loin d’être à sens unique, sont l'occasion d'écouter de jeunes leaders du monde entier, de s'inspirer et de s'engager.  

Les CPLP Talks auront lieu sur Zoom. Si vous souhaitez participer à la conversation de suivi en ligne qui aura lieu le samedi 1 mai 2021 à 13:00 GMT, vous pouvez vous inscrire ici:

 

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Tinotenda Mhungu

Tinotenda Mhungu, Zimbabwe

Je suis un pur produit du patriarcat. Le simple fait d’être un homme impliquait qu’on me respecte.. Toute mon éducation était basée sur la place privilégiée des hommes dans la société.

Cela s’accompagne pour moi d’un fort sentiment de culpabilité. Je m’en veux lorsqu’une parole ou un acte de ma part provoque de la tristesse ou de la douleur auprès d’une femme, uniquement par ce qu’on m’a mis, en tant qu’homme, sur un piédestal. Cela m’attriste de constater que les femmes doivent si souvent se battre pour leur propre sécurité. Mais l’espoir est bien réel car chaque nouveau jour me confronte à un choix, et donc à la possibilité de faire mieux et d'apprendre de mes erreurs ou maladresses.

 

Antoine Chelala

Antoine Chelala, Liban

En tant qu'homme, je suis fier d'avoir été élevé et éduqué par des filles et des femmes extraordinaires qui m'ont aidé à façonner ma personnalité et ma vision du le monde. Grâce à cette perspective féminine, je suis mieux à même de comprendre la dynamique des genres dans notre société.

Les conversations à cœur ouvert avec des amies m'ont ouvert les yeux sur les privilèges que la société patriarcale m'accorde et m'ont aidé à comprendre que j'ai un rôle à jouer dans la lutte contre les inégalités entre les sexes. La plupart du temps, j'ai suffisamment confiance en moi pour défendre cette cause et briser le cycle d’une masculinité toxique. Cependant, il m'arrive de trahir l'homme meilleur qui est en moi : je n’ai pas toujours le courage de dénoncer une blague sexiste. Il m'arrive de rire maladroitement d'une blague qui ne correspond pas à mes valeurs. Je trouve également difficile de remettre en question les plaisanteries de corps de garde.

Je crois qu'il est important d'avoir des espaces sûrs où les hommes peuvent parler de leurs préoccupations, exprimer leurs sentiments et célébrer leurs progrès. Mais un tel espace peut aussi facilement se transformer en un espace masculin toxique qui dégrade les femmes de manière inacceptable. Je suis convaincu que ma responsabilité est d'assumer le rôle de « rabat-joie » et de défendre les valeurs morales auxquelles je crois. Ces espaces doivent être sûrs, afin que cette sécurité puisse se propager au sein de la communauté dans sa globalité.

 

Sebastian Hasse

Sebastian Hasse, Allemagne

Je suis toujours surpris par les difficultés auxquelles les femmes sont confrontées à travers le monde, simplement en raison de leur sexe. Il ne tient qu’à moi d’en avoir davantage conscience. Je pense aussi que nous vivons dans un monde dominé par une poignée de  mâles dominants riches, ce dont la plupart des hommes et des femmes semble souffrir.

Sachant que je ne suis pas et ne veux pas être un mâle alpha, je me sens impuissant face à cette situation. Mais en prenant la parole et en reconnaissant les discriminations dont nous sommes témoins, nous pouvons adopter un comportement exemplaire aux yeux des autres et impulser un changement aussi bien dans les comportements que dans les mentalités.

 

Omar Madani

Omar Madani, Syrie

Je pense que tous les hommes qui défendent l'égalité des sexes se sentent coupables des injustices que nos ancêtres masculins ont pratiquées envers les femmes au cours des siècles. En tant qu'hommes qui respectent et honorent les femmes aujourd'hui, nous pouvons être considérés comme innocents, mais l’identité masculine de nos ancêtres nous amène aujourd’hui à réparer le passé. L'égalité des sexes est la voie évidente et saine que chacun-e doit suivre pour construire une société harmonieuse et productive.

 

 

Vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet ? Découvrez notre article Une question me hantait : « Suis-je en sécurité ? ».

 

____________________________________________________________________

 

Les conversations en ligne du Programme de Caux pour la paix et le leadership, les « CPLP Talks », offrent  un espace en ligne privilégié où l'on partage des histoires et où se créent des liens. Cette série de conversations en anglais a vu le jour grâce aux alumni du Programme de Caux pour la paix et le leadership (CPLP). Ces discussions, loin d’être à sens unique, sont l'occasion d'écouter de jeunes leaders du monde entier, de s'inspirer et de s'engager.  

Les CPLP Talks auront lieu sur Zoom. Si vous souhaitez participer à la conversation de suivi en ligne qui aura lieu le samedi 1 mai 2021 à 13:00 GMT, vous pouvez vous inscrire ici:

 

INSCRIVEZ-VOUS

 

 

 

Photo top: Paula Mariane

 

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1956 – Les Zeller: Une famille s'investit à Caux

Par Eliane Stallybrass

14/04/2021
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Par Eliane Stallybrass

 

Le 10e anniversaire du centre de conférence du MRA (plus tard IofC) à Caux a été un grand moment pour Eugen et Anneli Zeller. « Nous avons eu la grande joie de décider de vendre notre maison et de donner l'argent à Caux », a déclaré Anneli à la conférence du 29 juillet 1956. « L'homme à qui nous l'avons vendue a été tellement impressionné qu'il a également donné 10 000 francs suisses à Caux ». La maison était une élégante villa au centre de Zurich. Les Zeller vivaient déjà dans un appartement afin de pouvoir laisser des membres du MRA occuper leur maison.

Nous avons eu la grande joie de décider de vendre notre maison et de donner l'argent à Caux.

Eugen Zeller était instituteur et avait la réputation d'être plutôt strict. En 1946, il avait invité un certain nombre de ses élèves à participer aux préparatifs de l'ouverture de Caux. Au moins deux d'entre eux - Rita Fankhauser et Suzy de Montmollin - ont décidé par la suite de consacrer leur vie au MRA.

Les trois enfants d'Eugen et Anneli, Berti, Hildi et Robi, ont également travaillé au MRA et sont devenus des visages familiers de Caux au cours des six décennies suivantes.

 

Berti, Robert and Hildi Zeller
Berti, Robert et Hildi Zeller

Berti Zeller a passé beaucoup de temps à Rome, où elle a fait découvrir les idées de Caux aux Italiens – en collaboration avec des collègues britanniques qui, à sa grande surprise, insistaient pour servir du Yorkshire pudding à leurs invités le dimanche!

Elle s'est ensuite occupée de ses parents pendant les dernières années de leur vie. À leur mort, elle a rejoint l'équipe chargée d'acheter et de gérer les stocks de nourriture pour les conférences de Caux, qui accueillaient souvent de 800 à 1 000 personnes à la fois. C'était une personne douce, mais qui pouvait être assez franche : « Elle me disait ce qu'elle estimait nécessaire que j'entende», m'a dit une de ses collègues.

 

Zeller family, Robert
Robert Zeller dans son studio de son

 

Robert Zeller, que ses amis appelaient Robi, était un technicien du son. Il avait sa propre entreprise d'électronique où il faisait beaucoup de montage et de transfert de cassettes et de chansons de Caux. Auparavant, il avait aidé à construire  le studio de cinéma du centre MRA sur l'île de Mackinac, aux États-Unis, où ont été produits un certain nombre de films MRA. De retour à Caux, il a participé à la construction et à l'entretien de l'équipement sonore et des cabines de traduction, au-dessus de la salle de réunion.

Hildi Zeller a travaillé avec le MRA en Afrique du Sud, en France, en Amérique, au Canada et dans d'autres pays, avant de revenir s'installer en Suisse. Elle s'est occupée de la cuisine de la pâtisserie du Mountain House, produisant de délicieux gâteaux pour le thé et se faisant un plaisir d'apprendre à des groupes d'enfants comment les faire. Elle était également la dame des fleurs, arrangeant de grands bouquets dans le hall principal et ailleurs.

 

Hildi and children in the baking kitchen
Hildi avec des enfants dans la cuisine de la pâtisserie de Caux

 

Plus tard, elle a vécu dans un petit appartement, dans un chalet non loin du centre de conférence, C'est là qu'elle a invité d'innombrables personnes à prendre le thé, avec les inévitables biscuits faits maison. Elle a rassemblé 25 albums de photos, laissant une mine d'informations, qui sont maintenant en route vers les archives.

Lorsque Cornelio Sommaruga est devenu président de la Fondation de Caux, il a raconté être venu à Caux pour une réunion du Conseil et avoir rencontré dans le train une petite dame âgée qui l'a invité à prendre le thé chez elle et lui a raconté l'histoire de Caux.

C'était Hildi Zeller.

 

Hildi in the baking kitchen
Hildi (centre) avec des collègues dans la cuisine de la pâtisserie

 

___________________________________________________________________________________________

 

This story is part of our series 75 Years of Stories about individuals who found new direction and inspiration through Caux, one for each year from 1946 to 2021. If you know a story appropriate for this series, please do pass on your ideas by email to John Bond or Yara Zhgeib. If you would like to know more about the early years of Initiatives of Change and the conference centre in Caux please click here and visit the platform For A New World.

 

  • Photo top, Robert, group photo: Zeller family
  • Photo Hildi in baking kitchen: Arne Rogge
  • Photo Hildi with children: Initiatives of Change
  • Relecture: Claire Fiaux-Martin

 

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1955 - Liberté: « Pensez-vous que vous pourriez écrire une pièce de théâtre? »

Par Mary Lean

13/04/2021
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Par Mary Lean

 

En juillet 1955, après avoir passé une semaine ä Caux pour la Conférence, la délégation africaine est prête à poursuivre son chemin. Ils disent à leurs hôtes :  « Nous avons apprécié Caux. Maintenant, merci de faire le nécessaire pour que nous puissions voir d'autres choses en Europe? »

Le lendemain matin, le 28 juillet, le fondateur d'Initiatives et Changement (connu sous le nom de Réarmement Moral à l'époque), Frank Buchman, réunit le groupe. Ils viennent de plusieurs pays, la plupart luttant pour leur indépendance, et il y a parmi eux des hommes et femmes politiques, des dirigeant-e-s syndicaux, des hommes et femmes d'affaires et des étudiant-e-s. « J'ai passé une grande partie de la nuit dernière à penser à l'Afrique », leur dit Buchman. « L'Afrique n'est pas destinée à être déchirée entre l'Est et l'Ouest, mais à apporter une réponse à l'Est comme à l'Ouest. Je pense que cette réponse pourrait prendre la forme d'une pièce de théâtre. Pensez-vous que vous pourriez en écrire une ?»

L'Afrique n'est pas destinée à être déchirée

«Nous étions 30 Africain-e-s à nous retrouver après le déjeuner », se souvient Ifoghale Amata, un jeune diplômé nigérian. «Rapidement, nous avons commencé à nous disputer sur ce qui devait figurer dans la pièce. Puis quelqu'un a demandé un temps de silence ». 

Freedom John Ifoghale Amata portrait
Ifoghale Amata
Freedom Manasse Moerane
Manasseh Moerane

Lorsqu'ils ont mis leurs idées en commun, ils ont découvert qu'ils avaient le squelette d'une intrigue. Manasseh Moerane, un leader des enseignants sud-africains, Abay-Ifaa Karbo du Kenya et Amata se sont portés volontaires pour écrire chacun un acte. Le lendemain matin, ils lisent leurs brouillons au reste du groupe et à cinq heures, ils annoncent à Buchman qu'ils ont achevé d'écrire la pièce. 

Une semaine plus tard, le 5 août, le groupe présentela pièce au théâtre de Caux, Amata et Moerane jouant deux des rôles principaux, ceux des chefs de deux factions politiques dans une nation africaine sur le point d'accéder à l'indépendance.

La pièce montre un changement de cœur qui amène l'unité entre des personnes divisées par leur idéologie, leur personnalité et l'esprit tribal. Cela désarme les préjugés de l'arrogant gouverneur colonial et facilite le chemin du pays vers la liberté.

Nous avons été catapultés dans l'histoire.

Buchman a rapidement annoncé que la pièce, qu'ils ont intitulée Liberté, serait présentée à Londres la semaine suivante. « Nous avons été catapultés dans l'histoire », a déclaré Moerane. « En quelques mois, Liberté a été vu par 30 000 Européen-ne-s à Londres, Paris, Bonn, Berne, Genève, Helsinki, Copenhague, Stockholm, Oslo et Milan. La demande était si forte que nous avons décidé d'en faire un film ».

 

Freedom scene with Jardine (right)
Scène du film avec Lionel Jardine (à droite)

 

Freedom filming
L'équipe de tournage

Le tournage a eu lieu au Nigeria en 1956. Plus de 2 000 personnes ont contribué au financement. Certains acteurs et membres de l'équipe ont abandonné leur travail pour y participer bénévolement. Les acteurs et actrices venaient de toute l'Afrique, à l'exception d'un administrateur colonial britannique à la retraite, Lionel Jardine, qui jouait le rôle du gouverneur.

Les cameramen étaient tous deux scandinaves: Rikhard Tegström, qui avait travaillé pour Disney, venait de Suède, et Aimo Jäderholm, qui était sous contrat avec Suomi Filmi, la plus grande société de cinéma finlandaise, était finlandais. Une scène consistait en une course de canoës, avec 10 000 figurants.

« Une grande partie du tournage a dû se faire de nuit à cause de la chaleur et du bruit », écrit Loël Ferreira, assistant du réalisateur. « Les films étaient conservés dans la chambre froide d'une boucherie pour éviter qu'ils ne se dilatent sous l'effet de la chaleur et étaient amenés par avion à Londres pour y être traités ». 

On pense que Liberté a été le premier long métrage écrit et interprété par des Africain-e-s et filmé en Afrique. Il a été doublé dans de nombreuses langues et diffusé dans le monde entier. Rien qu'au Kenya, un million de personnes l'ont vu à l'approche de l'indépendance en 1963.

 

Freedom team cropped in Kiruna
Les acteurs, actrices et la compagnie de Liberté à Kiruna, en Suède, portant des vêtements
de l'armée qui leur ont été donnés pour lutter contre le froid.

Après les excuses... quoi ?

Partout où il a été vu, il a eu un impact sur la vie des gens, avec des conséquences durables. Robert Webb, un jeune journaliste de Jackson, dans le Mississippi, l'a vu lors d'une conférence en 1957. Il a écrit plus tard que le film avait enfoncé « un pieu dans mon cœur raciste ».

Après le film, il s'est excusé auprès de « la première personne noire que j'ai vue", qui se trouvait être africaine. « Je n'oublierai jamais sa réponse : Après les excuses... quoi ?' J'ai essayé de répondre à cette question depuis lors. »

Webb a poursuivi une brillante carrière au sein du Cincinatti Enquirer. Lorsqu'il est décédé en 2018, sa notice nécrologique parlait de sa « vision du journalisme comme d'une force pouvant aider à guérir les blessures les plus profondes et à construire des ponts par-dessus les divisions les plus amères. »

Découvrez la brochure du film en français.

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Regardez le film ici.

 

Regardez un reportage sur la première de Liberté à Los Angeles en 1961.

 

 

________________________________________________________________________

 

Cette histoire fait partie de notre série « 75 ans de récits » qui célèbre le 75ème anniversaire de l'I&C Suisse avec une histoire pour chaque année, de 1946 à 2021. Chaque histoire raconte comment une personne a trouvé l'inspiration et une nouvelle direction à Caux. Si vous souhaitez raconter votre histoire ou celle d'une personne que vous connaissez, merci d’envoyer vos idées par e-mail à John Bond ou Yara Zhgeib. Si vous souhaitez savoir plus sur les premières années d'Initiatives et Changement et sur le centre de conférence de Caux, cliquez ici et visitez la plateforme For A New World.

 

  • Film Liberté: Initiatives et Changement & For a New World Archives
  • Film sur la première à Los Angeles: Initiatives et Changement & For a New World Archives
  • Photos: Initiatives et Changement & For a New World Archives
  • Relecture: Claire Martin-Fiaux

 

 

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