Derrière la façade du Caux Palace, un travail minutieux
Par Sabrina Thalmann, chargée de communication chez I&C Suisse
05/06/2019
Que ce soit lors de sa première, de sa deuxième ou de sa centième visite au Caux Palace, on ne peut s’empêcher de s’extasier devant la vue imprenable sur le Lac Léman et les montagnes environnantes, de s’émerveiller sur la grandeur et la beauté de cet ancien Grand Hôtel de 1902. Lorsque l’on s’aventure dans ses longs couloirs et dans certaines de ses 220 chambres, on découvre à chaque fois de nouveaux détails tels que des moulures aux plafonds, un grand lustre doré, un ornement sur un meuble d’époque ou des fleurs de lys sur un carreau. Jamais on ne s’imagine que derrière chaque recoin de l’édifice se cache un immense travail minutieux et quotidien de restauration et de maintenance. J’ai eu la chance d’en découvrir les coulisses lors d’une sortie d’équipe de la fondation I&C Suisse.
« C’est un travail de longue haleine », explique fièrement Adrien Giovannelli, responsable bâtiments, parcs et forêts en nous montrant une chambre fraîchement rénovée par son équipe. « Les chambres étant protégées par les monuments historiques, on doit fournir un travail de qualité ». Six semaines sont parfois nécessaires pour rénover une chambre dans le style Belle-Époque. Les baignoires d’origine, par exemple, doivent être enlevées des chambres, remaillées et réinstallées. Rénovation des parquets, peinture des murs, réparation des carrelages d’époque, isolement des fenêtres, mise en place d’une cabine de douche, remplacement de carreaux, vernissage de portes comptent parmi les nombreuses tâches quotidiennes de Jérôme, Daniel, Angelo, Bernard et Adrien.
Différents corps de métier
Le mobilier d’époque en bois fait l’objet d’une attention toute particulière. Depuis 30 ans, Daniel, l’ébéniste de la fondation, le travaille avec passion et soin. Dans son atelier, il nous montre les machines servant à donner un nouvel éclat à des meubles qui, pour certains, sont là depuis près de 90 ans. C’est alors que je découvre que les moulures que j’admire à chaque fois sont le résultat d’un processus complexe. Un petit outil qui s’imprègne du motif est utilisé pour meuler un modèle en fer, puis pour refaire le bois à la toupie afin de reproduire la moulure. C’est un travail de précision et d’artisanat.
Dehors, Angelo, technicien polyvalent, ne peut cacher son enthousiasme en m’expliquant le fonctionnement de la chaudière à bois installée en 2015. « Un camion dépose le bois directement dans le silo. Ensuite, une vis tournante alimente la chaudière en plaquettes de bois en fonction des besoins ». La chaudière, qui assure le chauffage du Caux Palace, de la Villa Maria et du Lectorium, a permis à la fondation de diminuer son empreinte carbone en économisant environ 600 tonnes de CO2 d’origine fossile par an.
Pour terminer ce voyage dans les coulisses du Caux Palace, nous avons la chance de visiter les sources alimentant le Centre de conférences et certains bâtiments voisins. Deux réseaux de captage d’eau, venant directement de la montagne, viennent alimenter deux réservoirs de 200 000 litres appartenant à la fondation.
C’est Pascal qui s’occupe de la maintenance des zones de captage, ainsi que de tous les jardins du centre de conférences, avec l'aide de son stagiaire Max. Le jardinier paysagiste explique avec passion le potentiel de l’extérieur du Caux Palace. Il imagine pour l’avenir des mini-jardins (anglais, japonais) dans lesquels on pourrait se promener. Pour commencer, il s’est donné pour mission de « mettre l’accent sur la vue sur le lac » et de poser les bases pour un extérieur revitalisé.
À ma prochaine visite au Caux Palace, lorsque j’admirerai la vue depuis le balcon de ma chambre, je penserai à tout ce travail caché mais essentiel pour garantir la beauté du site.
Vous aussi, vous souhaitez contribuer à la maintenance du Centre de conférences et de séminaires de Caux ? Pour soutenir ce travail de qualité, faites un don.